Si l’Office des migrations a bel et bien émis des réserves à son endroit, au motif que l’intéressé représentait officiellement la Ligue islamique mondiale à Genève et que cette organisation ne serait qu’ « un instrument saoudien de campagne internationale visant à propager le salafisme d’Arabie Saoudite », instrument dont le site internet contient des affirmations contraires « à l’ordre juridique et des principes démocratiques », des documents « au contrenu anti-occidental, anti-pluraliste, hostile à l’intégration, antisémite ou assimilable à une théorie du complot », la lettre du 6 décembre visait à assurer à la Fondation culturelle islamique le droit d’être entendu dans la procédure le concernant, conformément aux règles régissant l’activité de l’administration. Le but était de lui permettre de prendre position sur ces réserves. Dans l’intervalle, la Fédération a fait connaître sa position et la réponse, qui était toujours à l’examen auprès des services concernés tout comme la demande d’autorisation de séjour, est devenue sans objet après le retrait de sa demande par la Fondation, dans une lettre à l’office genevois de la population, et la nomination de Fathy Neamat-Allah à la tête de la mosquée. Ce traducteur d’arabe auprès du tribunal du Land de Baden-Würtemberg a pratiqué divers métiers, puisqu’il était dernièrement en mission en Afrique à temps partiel pour la Ligue islamique mondiale, puis responsable d’une ferme d’élevage d’autruches en Arabie Saoudite. Il posséderait un passeport français.