Le secrétariat international de l’OMCT souligne que les assassinats et exécutions extrajudiciaires presque quotidiens de membres de la population civile, y compris d’enfants, constituent de graves et répétées violations des droits de l’homme, et rappelle aux autorités colombiennes son devoir de protéger la population civile, en particulier en période de conflit armé. L’OMCT a en effet dénoncé à plusieurs occasions le manque de protection de la part des autorités nationales, départementales et municipales pour les personnes en situation de risque, tout comme pour le reste de la population civile, tant dans les zones rurales qu’urbaines du département, en particulier de Saravena, Arauquita, Arauca, Fortul et Tame. L’Organisation constate la gravité de la situation des droits de l’homme et des droits humanitaires en Colombie, puisque ces violations sont en grande majorité commises en toute impunité, le pays nécessitant une justice souveraine, indépendante et fondée sur la dignité et le respect de ces droits. Il est dès lors urgent que le pays se conforme immédiatement aux recommandations des organismes internationaux et régionaux des droits de l’homme, y compris le bureau de la Haute Commission des Nations Unies pour les droits humains. L’OMCT rappelle enfin aux membres des groupes armés en marge de la loi, qu’il s’agisse des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) ou de l’Armée de Libération Nationale (ALN), leur obligation de respecter le principe de distinction imposé par le droit international humanitaire et donc de mettre fin à tout acte de violence contre la population civile et ses représentants.