Figure marquante de l'Eglise réformée vaudoise, le théologien Claude Bridel n'est plus

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Figure marquante de l'Eglise réformée vaudoise, le théologien Claude Bridel n'est plus

19 juin 2007
Figure marquante de l’Eglise vaudoise, Claude Bridel, professeur honoraire de la Faculté de théologie et ancien recteur de l’Université de Lausanne, est décédé dimanche passé, à l’âge de 84 ans
Né en 1922, il avait fait ses études à la Faculté de théologie de l’Eglise libre du canton de Vaud. Consacré pasteur en 1947 dans cette même Eglise, il a d’abord exercé son ministère en France, à Chalon-sur-Saône, puis dans le canton de Vaud, en particulier à l’Eglise libre de Marterey à Lausanne. C’est à cette époque qu’il a fondé les Gais Vagabonds, qui sillonnaient les plages françaises en été pour y évangéliser en chantant. Nommé professeur de théologie pratique à la Faculté libre en 1962, il devient tout naturellement titulaire de cette même chaire à l’Université de Lausanne, lors de la fusion des deux Eglises protestantes vaudoises en 1966 à laquelle il a beaucoup contribué. En 1971, il soutient sa thèse de doctorat intitulée « Au seuil de l’espérance ». Il est élu président du Synode de 1970 à 1974, nommé doyen de la Faculté de théologie de 1974 à 1976, avant d’en devenir le recteur de 1979 à 1983. « J’appréciais beaucoup sa collégialité », tient à témoigner Bernard Reymond, actuellement professeur honoraire, qui l’a côtoyé professionnellement pendant deux ans et lui a succédé à la chaire de théologie pratique.

Claude Bridel a joué un rôle fondamental dans l’établissement du diaconat, ministère qu'il distinguait de celui du pasteur, pour faire rayonner l’Evangile, notamment dans le domaine des œuvres caritatives. Il a superbement souligné dans son ouvrage paru en 1989, "L'Eglise justifiée par ses oeuvres, une diaconie pour notre temps", le défi que représente le ministère de cet « homme du seuil » pour les membres de la communauté chrétienne et pour ceux qui se situent en marge d’elle. Claude Bridel s’est beaucoup investi dans la vie culturelle et sociale de son canton et assumé la présidence de l’Association de l’Ecole d’études sociales et pédagogiques, l’Association Alzheimer et l’Association des Amis du Théâtre à l’Eglise, qui deviendra le Théâtre de la Marelle. Il a largement contribué à mettre sur pied l’Université du troisième âge, « Connaissance 3 ».

« Claude Bridel est resté un homme d’Eglise jusqu’à la fin de sa vie, toujours attentif à la vie de l’Eglise, gardant un salutaire recul critique, mais sans jamais se départir d’une attitude positive », témoigne le pasteur Antoine Reymond, conseiller synodal de l’EERV.