Restrictions budgétaires de l’Eglise réformée neuchâteloise (EREN) :Nommé à la Faculté de théologie de Montpellier, Nicolas Cochand montre l’exemple
La période que Nicolas Cochand vient de traverser a été pour le moins difficile. « Je ne suis pas trop vantard, explique-t-il, mais j’ai réussi à faire passer l’effectif des ministres de 100 à 75 personnes sans licencier personne, simplement par le jeu des départs volontaires, avec garantie de retour, et des retraites anticipées, non pas forcées mais choisies. C’est mon motif de fierté », résume le théologien, d’une modestie toute protestante. Nous n’avons forcé personne à partir à la retraite avant l’heure, c’est à chacun de choisir le moment juste. Mes collègues ont tous réagi avec énormément de loyauté à l’appel qui leur a été fait ».
Conséquent avec lui-même, Nicolas Cochand a choisi de suivre l’exemple qu’il proposait à ses collègues et de vivre un nouveau projet ailleurs, contribuant ainsi à soulager, par son prochain départ, les finances de l’EREN. Dès la rentrée cet automne, il enseignera la théologie pratique à Montpellier, qui dispose d’une Faculté de théologie indépendante, renommée. C'est en effet elle qui forme, avec la Faculté de théologie de Paris, les pasteurs réformés de France.
Ce changement de carrière l’éloignera provisoirement de ses deux enfants aux études, avec lesquels il vit et dont il suit l’éducation au quotidien en père en solo. « J’ai la garantie, comme les autres, de pouvoir revenir », ajoute-t-il.
Premier titulaire du poste des ressources humaines de l’Eglise réformée neuchâteloise, Nicolas Cochand l’a fait évoluer. « Au fil des huit ans que j’ai passés à ce poste de « pasteur des pasteurs », j’ai eu toujours plus de responsabilités et de marge d’action. Désormais le responsable des ressources humaines nomme les remplaçants et les stagiaires ».