Juifs, chrétiens et musulmans ont vécu une expérience unique pendant un mois à l'Institut oecuménique de Bossey

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Juifs, chrétiens et musulmans ont vécu une expérience unique pendant un mois à l'Institut oecuménique de Bossey

6 août 2007
Un cours a réuni pendant un mois 21 jeunes juifs, musulmans et chrétiens venus du monde entier à l'Instiutut oecuménique de Bossey et leur a donné l'occasion de faire connaissance les uns avec les autres et avec leurs diverses spiritualités
Deux salles de conférence de l'institut ont été transformées en mosquée et en synagogue pour l’occasion. Chaque jour, un groupe religieux présidait un moment de prière et les autres étaient invités à y assister et à y participer dans la mesure où ils s'y sentaient à l'aise. "Notre but n'était pas langer nos religions pour en créer une nouvelle, globale, mais de mieux comprendre les identités des uns et des autres", a expliqué le Russe orthodoxe Morris Gagloev. Les amitiés qui se sont créées à Bossey ont favorisé les discussions franches lors des cours et des ateliers quotidiens, même sur des questions difficiles concernant la politique. Le père Ioan Sauca, directeur de l'Institut œcuménique, a rappelé la nécessité d'offrir un espace sûr à des jeunes venant de pays où les relations entre les religions ne sont pas toujours harmonieuses, afin qu'ils puissent parler de leurs préoccupations. Les divisions existant au sein de chaque groupe religieuxont été mises en lumière. Les étudiants se sont familiarisés avec les formes sunnite et chiite de l'islam, orthodoxe et réformée du judaïsme et la grande variété des dénominations chrétiennes. Le Rabbin Marc Raphaël Guedj, ancien Grand Rabbin de Genève et président de la Fondation Racines et Sources, Hafid Ouardiri, président de la Fondation Interconnaissance (Ta'aruf) pour la promotion de la connaissance de l'islam auprès des non-musulmans, et le pasteur Hans Ucko, responsable du programme Relations et dialogue interreligieux du Conseil Œcuménique des Eglises (COE), ont qualifié de succès cette première que Hafid Ouardiri a appelée une "plongée en apnée spirituelle".