Mgr Koch regrette les « irritations œcuméniques » suscitées par le document du Vatican

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Mgr Koch regrette les « irritations œcuméniques » suscitées par le document du Vatican

7 août 2007
Dans une lettre ouverte publiée mardi sur le site Internet de la Conférence des évêques suisses (www
sbk-ces-cvs.ch), le président de la Conférence, Mgr Kurt Koch, adresse un message au Président du Conseil de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), le pasteur Thomas Wipf, au sujet des dissensions suscitées par le document récemment publié par la Congrégation vaticane pour la Doctrine de la foi. Dans ce document, l’Eglise catholique romaine réaffirmait sa prétention à pouvoir seule se prévaloir du titre d’Eglise du Christ, suscitant de vives réactions parmi les Réformés notamment (voir nos jos_content 1171 à 1173). « Le document du Vatican a provoqué des irritations dans le camp œcuménique, que Mgr Koch regrette et qui lui font mal », affirme la lettre ouverte, non sans ajouter que « dans certains cas les irritations œcuméniques ont aussi été provoquées du côté réformé ». La conception selon laquelle tout irait bien en Suisse en matière d'oecuménisme si l'Eglise catholique ne jouait pas les éléments perturbateurs n'est pas exacte, affirme Mgr Koch. Il s'élève notamment contre les piques anticatholiques répétées du journal réformé bernois "Saemann", qui a accueilli la présidence de Mgr Koch "avec un persiflage ridicule sur la succession apostolique". Mgr Koch reproche en outre au zurichois "Kirchenboten" d'avoir testé l'oecuménisme des différents candidats au siège d'évêque de Coire, faisant dépendre ce critère de leur capacité à endosser les positions réformées.

Dans le quotidien, affirme la lettre, les Communautés de foi issues de la Réforme sont « bien évidemment considérées comme Eglises. Il faut toutefois permettre aux catholiques de débattre autour de la compréhension spécifiquement théologique de l’Eglise et ceci au-delà de l’œcuménisme vécu ». Mgr Koch rappelle que, selon la conception catholique, chaque prêtre et chaque évêque est le successeur direct des apôtres, qui ont reçu leur mandat du Christ (Succession apostolique). Il s’ensuit que la structure même de l’Eglise catholique est sacrée. Les Eglises réformées ont une autre conception du ministère, et paraissent par certains aspects plus démocratiques (les décisions étant prises par le parlement de l’Eglise ou Synode). Mgr Koch termine son message en souhaitant que « les Eglises réformées en Suisse restent en dialogue avec l’Eglise catholique pour poursuivre ensemble le chemin œcuménique entrepris. Le progrès œcuménique n’est pas réversible. Tant mieux si l’on discute ouvertement aussi des différences. »