La nouvelle taxe fédérale pour le climat critiquée par oeku Eglise et environnement

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La nouvelle taxe fédérale pour le climat critiquée par oeku Eglise et environnement

17 août 2007
Pour l’association oeku Eglise et environnement, une organisation soutenue par plus de 600 paroisses protestantes et catholiques de Suisse, les objectifs climatiques fixés par le Département de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) dans le projet de politique climatique pour la Suisse, présenté jeudi à Berne, sont insuffisants
Dans les faits, ce projet négligerait de prendre en compte l’objectif de la convention sur le climat, qui entend stabiliser les émissions de gaz à effet de serre à un niveau qui empêche la perturbation dangereuse du système climatique par les activités humaines. D’après les estimations de spécialistes internationaux, le réchauffement global devrait être limité à deux degrés au maximum. La Suisse serait d’autant plus concernée qu’elle compte, avec une production de CO2 de plus de dix tonnes par personne et par an, parmi les plus gros pollueurs. Par rapport à 1990, cette production est restée constante, alors que la loi fédérale sur le CO2 adoptée en 1999 prévoit de réduire les émissions de 10% en moyenne pour la période 2008-2012. La diminution, préconisée par le Département de Moritz Leuenberger prévoit une réduction de 1,5% des émissions de gaz à effet de serre ; cet objectif, selon oeku, ne permettrait pas d’atteindre le but de 21% de diminution en 2020 par rapport aux émissions de 1990. Oeku souhaite que la Suisse se joigne au moins aux objectifs fixés par l’Union européenne et la Norvège, qui se sont déclarés prêts à réduite leurs émissions de 30% d’ici 2020. La politique climatique de la Suisse devrait, selon oeku Eglise et environnement, veiller à ce que l’objectif de deux degrés de réchauffement maximum ne soit pas dépassé et, à cet effet, que les limites de production de CO2 soit réduites sur le plan intérieur d’au moins 30% d’ici 2020 et de 90% d’ici 2050. La taxe sur les combustibles doit en outre être introduite au plus vite.