Premier rassemblement romand des ministres réformés
31 août 2007
Quelque 220 pasteurs et diacres se sont rendus, vendredi à Genève, au rassemblement des ministres des Eglise réformées romandes
Une occasion de réfléchir à l’avenir de la profession.«C’est la première fois depuis la Réforme que Genève connaît un rassemblement d’une telle ampleur, puisque nous comptons aujourd’hui 220 ministres inscrits. Si nous avons parfois l’impression d’être une profession en voie de disparition, puisqu’il n’y a pratiquement plus de jeunes en Suisse romande qui entreprennent une formation en théologie, nous avons eu envie de faire de cette rencontre un événement stimulant, qui bouscule la morosité actuelle. », explique Pierre Faron, président de l’Association des pasteurs et diacres de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud. La Compagnie des pasteurs et diacres de l’Eglise protestante de Genève accueillait hier ses voisins vaudois, mais aussi les ministres valaisans, neuchâtelois, fribourgeois, jurassiens et les membres de la société pastorale suisse pour se demander quelle est la place du pasteur et du diacre dans une société sécularisée et multiculturelle, tout à la fois accueillante et méfiante vis-à-vis de ce que propose l’Eglise.
Dans l’aula d’Uni Bastions, entre Calvin et Théodore de Bèze, l’événement répond « à un souci de promouvoir ce qui fait la beauté de notre profession », poursuit Pierre Farron. « Il est vrai que l’Eglise vaudoise notamment, a perdu plusieurs dizaines de postes entre 2000 et 2006 pour répondre aux nécessités d’économies de l’Etat. Les autorités de l’Eglise pensent que ces suppressions de postes ont contribué à ce que les jeunes se détournent des professions de pasteurs et de diacres. C’est à mon avis une explication trop courte : il y a aussi une perte de prestige du métier de pasteur. Personne n’explique les aspects intéressants de ce travail, notamment en paroisse où l’on rencontre des personnes de tous âges, de tous les milieux sociaux, afin de les accompagner dans les moments clés de leur vie (mariages, baptêmes, enterrements) ».
Pour une participante, l’aumônier de prison Anne-Christine Menu, de Genève, le pasteur doit « se recentrer sur sa mission spécifique s’il ne veut pas risquer l’épuisement professionnel, et ne plus servir à la fois de conseiller conjugal, d'assistant social ou d’autres rôles qui ne sont pas les siens ». Une autre participante dit sa satisfaction de voir la compagnie des pasteurs et diacres rassembler les gens ici à Genève et se donner le temps de partager leurs expériences . Selon l’orateur, le pasteur de l'Eglise réformée de France Laurent Schlumberger, qui est aussi l' auteur d’un livre critique sur le fonctionnement des paroisses réformées, « Sur le seuil », les Eglises doivent résister à la tentation de se refermer sur leur pré carré au moment où la population à l’impression qu’elle peut se passer d’elles pour être croyante. Pour être accessibles aux non-initiés, les Eglises réformées doivent changer de style et témoigner simplement de leur rencontre avec le Christ. En guise de réponse, dans une synthèse déclarant ce qui fait la fierté de leur métier, les pasteurs ont rappelé qu’ils sont « au service du Christ dans une Eglise qui rassemble des femmes et des hommes de tous milieux sociaux et de toutes origines ». Pour l’avenir, les pasteurs et diacres romands espèrent « que la voie singulière d’un protestantisme ouvert, profond, humain et engagé dans la cité continue à se faire entendre dans un monde de plus en plus menacé par la violence et l’exclusion ». Les participants ont reçu un sac de sel des salines de Bex rappelant la parole biblique « Vous êtes le sel de la terre », autour de laquelle la célébration finale de cette journée a été organisée.
Dans l’aula d’Uni Bastions, entre Calvin et Théodore de Bèze, l’événement répond « à un souci de promouvoir ce qui fait la beauté de notre profession », poursuit Pierre Farron. « Il est vrai que l’Eglise vaudoise notamment, a perdu plusieurs dizaines de postes entre 2000 et 2006 pour répondre aux nécessités d’économies de l’Etat. Les autorités de l’Eglise pensent que ces suppressions de postes ont contribué à ce que les jeunes se détournent des professions de pasteurs et de diacres. C’est à mon avis une explication trop courte : il y a aussi une perte de prestige du métier de pasteur. Personne n’explique les aspects intéressants de ce travail, notamment en paroisse où l’on rencontre des personnes de tous âges, de tous les milieux sociaux, afin de les accompagner dans les moments clés de leur vie (mariages, baptêmes, enterrements) ».
Pour une participante, l’aumônier de prison Anne-Christine Menu, de Genève, le pasteur doit « se recentrer sur sa mission spécifique s’il ne veut pas risquer l’épuisement professionnel, et ne plus servir à la fois de conseiller conjugal, d'assistant social ou d’autres rôles qui ne sont pas les siens ». Une autre participante dit sa satisfaction de voir la compagnie des pasteurs et diacres rassembler les gens ici à Genève et se donner le temps de partager leurs expériences . Selon l’orateur, le pasteur de l'Eglise réformée de France Laurent Schlumberger, qui est aussi l' auteur d’un livre critique sur le fonctionnement des paroisses réformées, « Sur le seuil », les Eglises doivent résister à la tentation de se refermer sur leur pré carré au moment où la population à l’impression qu’elle peut se passer d’elles pour être croyante. Pour être accessibles aux non-initiés, les Eglises réformées doivent changer de style et témoigner simplement de leur rencontre avec le Christ. En guise de réponse, dans une synthèse déclarant ce qui fait la fierté de leur métier, les pasteurs ont rappelé qu’ils sont « au service du Christ dans une Eglise qui rassemble des femmes et des hommes de tous milieux sociaux et de toutes origines ». Pour l’avenir, les pasteurs et diacres romands espèrent « que la voie singulière d’un protestantisme ouvert, profond, humain et engagé dans la cité continue à se faire entendre dans un monde de plus en plus menacé par la violence et l’exclusion ». Les participants ont reçu un sac de sel des salines de Bex rappelant la parole biblique « Vous êtes le sel de la terre », autour de laquelle la célébration finale de cette journée a été organisée.