Le discret lobby des Eglises auprès de l’Europe commence à porter ses fruits

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Le discret lobby des Eglises auprès de l’Europe commence à porter ses fruits

6 septembre 2007
A Sibiu, jeudi, les présidents de la Commission Européenne et du Conseil de l’Europe ont souligné l’apport des religions et de leurs idéaux dans la construction des valeurs européennes


Depuis quelques années catholiques, protestants et orthodoxes mènent un discret lobby à Bruxelles et cherchent des formes de dialogue avec l’Union Européenne. La venue de Manuel Barroso, président de la Commission Européenne révèle la qualité des contacts développés au fils des ans. Sans oser le dire vraiment, les Eglises craignaient que le président vienne « pour la photo ». Si son discours n’a rien apporté de neuf, il n’en a pas moins marqué les 1500 délégués par les perspectives d’avenir qu’il a dessinées. Evoquant le futur traité européen en préparation, Manuel Barroso a estimé qu’il permettra une plus grande participation populaire aux institutions européennes, notamment grâce au futur droit d’initiative. En estimant que la Charte Œcuménique (document signé par les présidents de la Conférence des Eglises Européennes (KEK) et du Conseil des Conférences Episcopales Européennes (CCEE) en 2001 à Strasbourg) est « l’un des documents les plus diffusés et les plus discutés en Europe », il a confirmé que le travail des Eglises, quand il est œcuménique et européen, fait mouche jusque dans les hautes sphères politiques, en recherche de références spirituelles ouvertes.