Création hier à Lausanne d'une plate-forme nationale pour développer le commerce équitable
8 octobre 2007
Dans la jungle des labels et des initiatives commerciales dites « éthiques et responsables », le consommateur est souvent désorienté
Les principaux acteurs du commerce équitable en Suisse créent une organisation de référence.L’association Swissfairtrade a vu le jour hier à Lausanne. Elle regroupe une quinzaine de membres, principaux acteurs du commerce équitable en Suisse, qu’il s’agisse de commerces de détail comme les Magasins du Monde, d’organisation de labellisation telle la Fondation Max Havelaar, d’importateurs comme Claro fair trade AG ou TerrEspoir, et d’œuvres sensibles aux questions de développement, telles Pain pour le prochain, l’EPER ou Helvetas. A l’heure où même les gros producteurs, tels Chiquita, font certifier leurs bananes, le commerce équitable en Suisse « doit continuer à se démarquer en soutenant les initiatives commerciales cohérentes et durables et en dénonçant la profusion d’étiquettes diverses et d’instruments de marketing », estime l’association. « Actuellement, le consommateur est confronté à la multiplication d’initiatives se voulant éthiques et responsables », constate Caroline Piffaretti, coordinatrice de l’association romande des Magasins du Monde. « Pour nous, il est important de dire que des critères précis déterminent le commerce équitable, tels que placer les besoins des producteurs au centre de la relation commerciale, travailler avec des entreprises respectueuses des droits des employés, à un prix qui leur permette de devenir plus autonomes, et dans des conditions qui respectent l’environnement », poursuit-elle. Parmi ces conditions, que doivent remplir toutes les organisations se réclamant du commerce équitable, figure également l’égalité des traitements entre hommes et femmes, ainsi qu’un objectif d’amélioration continue, « ayant par exemple pour but d’introduire des femmes dans le conseil d’administration d’une entreprise ». Des exigences dont ne se soucient pas toujours les labels tels Rainforest Alliance ou d’autres certifications,ce que démontre un petit guide, le « dossier banane », élaboré par François Meienberg, de la Déclaration de Berne.
L’association, qui succède au défunt forum suisse du commerce équitable, prévoit des cotisations et un système de contrôles réguliers garantissant le respect des principes énoncés par ses membres. Elle prévoit de faire pression sur le monde politique pour encourager les pratiques équitables et dénoncer les dérives, en suivant l’actualité d’un œil critique. « Nous souhaitons mener des actions de sensibilisation du public en diffusant des informations, des conférences, des prises de position communes », conclut Caroline Piffaretti. Le site www.swissfairtrade.ch fournira les informations utiles.
L’association, qui succède au défunt forum suisse du commerce équitable, prévoit des cotisations et un système de contrôles réguliers garantissant le respect des principes énoncés par ses membres. Elle prévoit de faire pression sur le monde politique pour encourager les pratiques équitables et dénoncer les dérives, en suivant l’actualité d’un œil critique. « Nous souhaitons mener des actions de sensibilisation du public en diffusant des informations, des conférences, des prises de position communes », conclut Caroline Piffaretti. Le site www.swissfairtrade.ch fournira les informations utiles.