Préserver son identité chrétienne n’exclut pas l’ouverture aux autres

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Préserver son identité chrétienne n’exclut pas l’ouverture aux autres

5 novembre 2007
Comment pouvons-nous vivre nos propres convictions de foi tout en cohabitant avec des personnes également convaincues de détenir la vérité ? Et qu’est-ce que la vérité ? Confrontées au pluralisme religieux, la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) vient d’éditer un document intitulé « La vérité dans l’ouverture
La foi chrétienne et les autres religions ». L’auteur, le professeur de la Faculté de théologie de Bâle Reinhold Bernhardt, y affirme que confesser sa foi chrétienne ne conduit en aucun cas à dévaloriser les autres formes de foi ou à adopter une attitude de supériorité à l’égard de leurs fidèles, mais appelle bien plutôt à dialoguer avec eux. Préserver son identité chrétienne n’exclut pas l’ouverture aux cultures religieuses différentes. Le dialogue nécessite de prendre conscience du caractère finalement relatif de toute vérité religieuse, car le mystère de Dieu échappe à toute forme d’expression humaine. La religion étant un produit de la culture humaine, elle ne peut prétendre détenir la vérité absolue. Cette ouverture ne signifie toutefois pas qu’il faut accepter sans critiques toutes les formes de foi et de pratiques religieuses rencontrées, ni les placer finalement sur le même plan. La grandeur de Dieu peut cependant se manifester à travers les sources des traditions extra-chrétiennes.