Markus Wilhelm, professeur à la Haute Ecole pédagogique de Suisse centrale à Lucerne, a critiqué ce fait dans la « NZZ am Sommtag ». Beat Mayer, membre de la direction bernoise de l’instruction publique, préside la commission chargée des plans et des moyens d’enseignements scolaires. Cette commission assume la responsabilité de l’édition de « Natur Wert », le livre controversé. Il ne s’agirait pas, dans ces chapitres, d’utiliser la foi en la création divine contre la théorie de l’évolution, mais bien plutôt de « discuter avec les élèves de conceptions variées sur la création du monde ». Ce livre, destiné aux élèves des classes secondaires, indique que « les croyants partent de l’idée que Dieu a créé l’Univers. Depuis environ 150 ans, l’idée s’est toutefois répandue parmi les scientifiques qu’il n’y aurait aucun créateur, mais que la vie résulterait de processus chimiques aléatoires et que la diversité actuelle proviendraient d’autres modifications dues au hasard ». « Ce sont deux positions extrêmes », a critiqué Markus Wilhelm. La conception la plus répandue dans la population manquerait, qui tend à concilier foi en Dieu et acceptation de la théorie de l’évolution. Le professeur est particulièrement choqué de voir placer les théories créationnistes sur le même plan que la théorie de l’évolution, qui ne devrait pas être fondamentalement ébranlée. Paul Schmid-Hempel, professeur d’écologie expérimentale à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, critique également la définition « fondamentalement erronée » de la théorie de l’évolution. Selon Darwin, ce n’est en effet pas le hasard qui est au centre de l’évolution, mais la sélection naturelle à l’origine du développement des espèces. Cette manière de voir la théorie de l’évolution serait « typiquement créationniste ».