Les Eglises opposées à toute ouverture supplémentaire des magasins le dimanche

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Les Eglises opposées à toute ouverture supplémentaire des magasins le dimanche

6 décembre 2007
La Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) et la Conférence des évêques suisses (CES) ont pris connaissance de la décision du Conseil des Etats autorisant les cantons à permettre une ouverture des commerces jusqu’à quatre dimanches par an
Elles demandent toutefois expressément de ne pas restreindre davantage la protection de ce jour du culte chrétien. La nouvelle mouture de la loi sur le travail prévoit une ouverture des points de vente quatre dimanches par an au maximum, sans avoir à apporter la preuve du besoin. Pour les Eglises, il importe dès lors que les cantons appliquent de manière très restrictive cette autorisation, car la protection du dimanche ne saurait être restreinte davantage. Elles rejettent toute libéralisation supplémentaire et rappellent le droit fondamental au libre-exercice de la religion. Ce droit est attaqué quand la protection du dimanche, jour du culte chrétien, se vide de son sens. Le dimanche est là pour permettre aux travailleurs d’équilibrer travail et repos, de se retrouver en famille, entre amis, dans l’Eglise ou dans le sport. L’ouverture dominicale des commerces concerne surtout des travailleurs socialement défavorisés et touchant de bas salaires, relèvent la FEPS et la CES, qui mettent en garde contre une concentration d’ouvertures dominicales durant l’Avent. L’Avent prépare à la commémoration de la naissance du Christ à Noël, soulignent les Eglises, et il convient de conserver aux dimanches de cette période leur caractère de jours de recueillement. Les arguments présentés en 2005 dans la brochure œcuménique « Protégeons notre dimanche, resserrons les liens de notre communauté » sont toujours d’actualité, signalent-elles (brochure disponible sur le site www.feps.ch).