Esprit de Noël: la simplicité plutôt que le clinquant
20 décembre 2007
Edito de Nicole Métral« Si tu te trouves dans une communauté sans amour, tu pourras manger tant que tu veux, tu perdras du poids »
Le proverbe est sud-africain. Je l’ai déniché dans le calendrier 2008 de Pain pour le Prochain et Action de Carême, édité dans le cadre de la campagne « Pour que le droit à l’alimentation ne reste pas un voeu pieux ». Il colle parfaitement à l’esprit véritable de Noël, que la fièvre acheteuse et le stress des fêtes font perdre de vue. Dinde ou fondue chinoise, foie gras ou huîtres: qu’importe la sophistication du menu de Noël, pourvu que le sens du partage et de la solidarité soit bien vivant au cœur de chacun. Mais les réunions familiales de Noël sont souvent devenues une corvée pour les maîtresses de maison, l’occasion d’une gênante surenchère de cadeaux, quelquefois l'occasion de tensions familiales, bien loin de la simplicité de la crèche et du dénuement du nouveau-né que viennent saluer les bergers à Bethléem.
De Noël, laïcs et croyants semblent n’avoir retenu que le toc et les enjolivures ajoutées par la tradition populaire et des écrits apocryphes, soucieux de combler les silences des Evangiles. De nombreuses scènes, que nous sommes habitués à considérer comme évangéliques, sont en réalité tirées exclusivement d’histoires parallèles que l'Eglise, au quatrième siècle, n’a pas retenues. Malgré cette mise à l’écart, ces textes apocryphes ont exercé une fascination sur les esprits par leur poésie et l'abondance de détails narratifs, quelquefois tout à fait invraisemblables, mais aussi par leur tentative de mieux dire la promesse dont est porteuse la naissance de ce Dieu qui s’est fait homme pour partager notre humanité. Pour nous inviter à la compassion, à la bienveillance,à la non-violence et nous faire découvrir que le royaume des cieux est en nous.
De Noël, laïcs et croyants semblent n’avoir retenu que le toc et les enjolivures ajoutées par la tradition populaire et des écrits apocryphes, soucieux de combler les silences des Evangiles. De nombreuses scènes, que nous sommes habitués à considérer comme évangéliques, sont en réalité tirées exclusivement d’histoires parallèles que l'Eglise, au quatrième siècle, n’a pas retenues. Malgré cette mise à l’écart, ces textes apocryphes ont exercé une fascination sur les esprits par leur poésie et l'abondance de détails narratifs, quelquefois tout à fait invraisemblables, mais aussi par leur tentative de mieux dire la promesse dont est porteuse la naissance de ce Dieu qui s’est fait homme pour partager notre humanité. Pour nous inviter à la compassion, à la bienveillance,à la non-violence et nous faire découvrir que le royaume des cieux est en nous.