Le centre d’information sur les croyances résolu à se battre pour sa survie
8 janvier 2008
Lundi soir 7 janvier, le conseil de fondation s’est appuyé sur le soutien renouvelé des cantons de Vaud, du Valais et du Tessin, qui reconnaissent la nécessité de disposer d’une telle structure d’information
Il demandera à l’Etat de Genève de revoir sa position, le cas échéant en réajustant sa subvention.Le Centre intercantonal d’information sur les croyances et sur les activités des groupements à caractère spirituel, religieux ou ésotérique (CIC), à Genève, est déterminé à se battre pour assurer sa survie. Lundi soir, le conseil de fondation du CIC a pris acte de la décision des cantons de Vaud, Valais et du Tessin, déterminés à reconduire en 2008 leur soutien financier en dépit de la coupe budgétaire genevoise. Mi-décembre, le Grand Conseil genevois a en effet supprimé les 200'000 francs de subvention annuelle accordés à ce guichet d’information destiné au public, créé en 2002 à la suite de l’affaire de l’Ordre du Temple solaire. Ce mouvement avait causé la mort de 48 personnes en Suisse. «Vu la complète reconnaissance de l’utilité de ce centre, le conseil de fondation souhaite approcher l’Etat de Genève pour savoir dans quelle mesure il entend revoir sa position », explique son président, Me François Bellanger. Le cas échéant, ce soutien pourrait être réajusté. Genève assume en effet l’essentiel du budget annuel du centre, Vaud ne déboursant que 40'000 francs, le Valais et le Tessin que 10'000 francs chacun.
Pour autant que le soutien genevois soit acquis, les autres cantons pourraient être priés en 2009 d’augmenter leur contribution. En outre, en novembre dernier, les statuts de la fondation ont été modifiés pour lui permettre d’élire elle-même ses membres et de contacter d’autres cantons romands intéressés à soutenir le centre. Une dernière piste consiste à facturer certaines prestations, jusqu’alors offertes à titre de service gratuit au public. Les demandes d’administrations et d’entreprises extérieures aux cantons payeurs pourraient être rétribuées, tout comme le seraient « les très nombreuses demandes de l’administration genevoise, au cas où le soutien de ce canton n’était pas reconduit. La balle est dans son camp », avertit le président du conseil de fondation. En 2006, le CIC a répondu à 452 demandes, les deux-tiers provenant de professionnels (institutions scolaires, universités, services sociaux) et un tiers des particuliers, essentiellement des familles préoccupées par les croyances d’un proche.
De son côté, le député socialiste Alberto Velasco déposera à la fin du mois au Grand Conseil une résolution demandant au Conseil d’Etat de rétablir les 200'000 francs de subvention au CIC. « J’ai le sentiment que la majorité des députés ne savaient pas ce qu’ils faisaient en biffant cette ligne budgétaire. Il aurait fallu voir le bilan de ce centre, et en l’occurrence le travail fait est remarquable. Ma conception de l’Etat est qu’il doit protéger la société, et ce centre fait partie de ce travail de prévention indispensable », conclut le député, qui entend bien convaincre une majorité de ses collègues d’appuyer sa résolution.
Pour autant que le soutien genevois soit acquis, les autres cantons pourraient être priés en 2009 d’augmenter leur contribution. En outre, en novembre dernier, les statuts de la fondation ont été modifiés pour lui permettre d’élire elle-même ses membres et de contacter d’autres cantons romands intéressés à soutenir le centre. Une dernière piste consiste à facturer certaines prestations, jusqu’alors offertes à titre de service gratuit au public. Les demandes d’administrations et d’entreprises extérieures aux cantons payeurs pourraient être rétribuées, tout comme le seraient « les très nombreuses demandes de l’administration genevoise, au cas où le soutien de ce canton n’était pas reconduit. La balle est dans son camp », avertit le président du conseil de fondation. En 2006, le CIC a répondu à 452 demandes, les deux-tiers provenant de professionnels (institutions scolaires, universités, services sociaux) et un tiers des particuliers, essentiellement des familles préoccupées par les croyances d’un proche.
De son côté, le député socialiste Alberto Velasco déposera à la fin du mois au Grand Conseil une résolution demandant au Conseil d’Etat de rétablir les 200'000 francs de subvention au CIC. « J’ai le sentiment que la majorité des députés ne savaient pas ce qu’ils faisaient en biffant cette ligne budgétaire. Il aurait fallu voir le bilan de ce centre, et en l’occurrence le travail fait est remarquable. Ma conception de l’Etat est qu’il doit protéger la société, et ce centre fait partie de ce travail de prévention indispensable », conclut le député, qui entend bien convaincre une majorité de ses collègues d’appuyer sa résolution.