Le Réseau évangélique réagit à la campagne « love life stop sida » de l’Office fédéral de la santé publique
13 mai 2008
Le 9 mai, un courrier signé par Jean-Paul Zürcher et Norbert Valley, respectivement secrétaire général et président du Réseau évangélique, qui représente plus de 40'000 chrétiens de conviction évangélique en Suisse romande, a été adressé au chef de la section des campagnes de l’Office fédéral de la santé publique, avec copie au directeur de l’Office Thomas Zeltner et au conseiller fédéral Pascal Couchepin
Il réagit à la campagne « love life stop sida » qui « mettent en scène 4 couples en situation de copulation ». « Par rapport aux campagnes précédentes, ces affiches franchissent un pas supplémentaire, en ne faisant pas que suggérer un rapport sexuel, mais en le représentant », souligne ce courrier. Tout en comprenant « le souci de frapper l’opinion publique afin que chacun assume ses responsabilités en évitant la propagation du sida », le Réseau évangélique déplore que « le message explicite de l’affiche importe peu ». « Représenter des couples en plein coït est une mauvaise manière de participer à la prévention », commente Jean-Paul Zürcher. « Des adolescents qui cherchent leurs marques peuvent y voir une incitation à la licence et à s’adonner au sexe n’importe quand, dans n’importe quelle situation et avec n’importe qui, ce qui n’est pas responsable. Il existe des groupes à risques, susceptibles de contracter cette maladie, qui doivent faire l’objet d’une communication ciblée. Les enfants n’ont pas à voir ces affiches ». Souhaitant que l’on renonce à des telles campagnes à l’avenir et que l’on évoque davantage « l’abstinence et la fidélité dans le mariage », le Réseau évangélique aimerait rencontrer les responsables à l’OFSP afin de lui faire part de ses préoccupations. Après que l’Alliance évangélique suisse a entrepris une première démarche n’ayant débouché sur « rien de concret », le Réseau évangélique estime nécessaire de revenir à la charge, au vu des nombreux courriers de protestations reçus. Il a aussi eu un contact avec l’agence de publicité de Tele2, à la suite d’une série de deux affiches dont la première incitait à vendre son âme au diable. « Nous avons invité l'agence à veiller aux conséquences que peuvent avoir de tels messages sur des personnes fragilisées », conclut Jean-Paul Zürcher.