Barrage d’Ilisu : la Déclaration de Berne estime que la Turquie ne mérite pas une nouvelle chance

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Barrage d’Ilisu : la Déclaration de Berne estime que la Turquie ne mérite pas une nouvelle chance

20 mai 2008
Le 17 mai à Dürnstein en Autriche, la conseillère fédérale Doris Leuthard a rencontré les ministres de l’économie allemand et autrichien
Les trois ministres de l’économie ont rappelé que la Turquie doit remplir certaines exigences sociales, environnementales et culturelles pour que la Suisse, l’Allemagne et l’Autriche maintiennent leurs assurances contre les risques à l’exportation concernant le barrage d’Ilisu. Les négociations en cours en Autriche portent sur les nouvelles informations fournies par les autorités turques et se poursuivent cette semaine. La Déclaration de Berne (DB) doute que les autorités turques aient réussi pendant les deux derniers mois à rattraper leur retard dans la mise en œuvre des conditions posées par les assurances il y a plus d’une année. Jusqu’en mars 2008, la Turquie n’avait rien entrepris sur ce plan, mais avait néanmoins commencé les expropriations en septembre 2007 déjà. Selon Anne-Kathrin Glatz de la DB, « les autorités locales ne méritent pas une nième chance, car dès le début elles n’ont pas mis en œuvre les mesures nécessaires ». En mars 2008, les experts mandatés par les assurances suisse, allemande et autrichienne avaient constaté dans trois rapports détaillés que les autorités turques n’avaient rempli aucune des conditions importantes imposées par les assurances et qu’elles ne respectaient pas les standards de la Banque Mondiale. Dans les circonstances actuelles, la construction du barrage aurait des effets catastrophiques pour les quelque 60'000 personnes concernées, pour l’environnement et pour le patrimoine mondial, souligne la DB.