Lorsque l’Eglise fait de la prévention: Au « café mamans » de Lussy s/Morges (VD), on parle éducation
16 juin 2008
Une fois par mois, de septembre à juin, Camille Mermoud-Lefort accueille des mamans et leurs jeunes enfants à la cure de Lussy s/Morges, le temps d’un café
But de la rencontre ? Offrir aux jeunes mères un lieu de dialogue où elles peuvent parler éducation et trouver des repères. Dans la grande cuisine de la cure de Lussy flotte une bonne odeur de beignets aux pommes. Ce mardi-là cinq mamans, « le noyau de base », passeront deux heures à échanger leurs expériences familiales ou leurs doutes en matière d’éducation. C’est l’heure du « Café mamans », organisé depuis quatre ans, d’abord à Vufflens-le Château, par des paroissiennes, mamans de très jeunes enfants. Une rencontre conviviale mais qui se veut aussi un lieu où les mères peuvent évoquer certaines situations difficiles à d’autres femmes compétentes, puisque les animatrices, avant d’être mamans à plein temps ou jeune retraitée étaient psychologue scolaire, infirmière ou institutrice.
« Dans mon activité professionnelle, j’ai remarqué combien les parents pouvaient être démunis et seuls dans l’éducation de leurs enfants. Et je rageais de constater à quel point des situations graves auraient pu se résoudre plus vite et facilement si les adultes avaient bénéficié d’un appui, même léger », explique Myriam Karlström, psychologue. D’où l’envie de créer un lieu de partage et de prévention qui puisse remplacer la famille élargie, disparue, avec son aide et ses conseils, au fil de l’évolution de la société. Poser des limites, gérer les conflits dans la fratrie ou les frustrations, canaliser l’agressivité : les thèmes abordés à la demande sont classiques. « Il s’agit d’encourager les parents à réconcilier le cadrage nécessaire des enfants avec l’affectif. Nous sommes d’une génération qui n’a pas reçu de ses parents les repères solides qui permettent d’en donner à son tour », insiste notre interlocutrice.
Dans les villes, des lieux de ce genre ne manquent pas, à l’égide de la prévention ou du soutien social. Pourquoi ce besoin, et dans le cadre de la paroisse ? « J’ai expérimenté « La maisonnée », lieu inspiré de la pédagogie Françoise Dolto, qui est bien mais plus grand, plus pédiatri sé. Par ailleurs, les visiteurs n’y viennent pas forcément pour dialoguer », explique Elisabeth Chollet. Et comme ces dames se sont rencontrées dans le cadre de l’Eglise, c’est tout naturellement qu’elles s’y sont organisées. Il n’est pas rare par ailleurs que cette « étiquette » donne lieu à des demandes particulières, autour de la mort d’un proche par exemple. « Pour moi cela correspond tout à fait à la mission de l’Eglise telle que la conçois et telle qu’elle est définie par la Constitution, à savoir être au service de tous, dans tous les domaines de la vie », conclut Myriam Karlström.
« Dans mon activité professionnelle, j’ai remarqué combien les parents pouvaient être démunis et seuls dans l’éducation de leurs enfants. Et je rageais de constater à quel point des situations graves auraient pu se résoudre plus vite et facilement si les adultes avaient bénéficié d’un appui, même léger », explique Myriam Karlström, psychologue. D’où l’envie de créer un lieu de partage et de prévention qui puisse remplacer la famille élargie, disparue, avec son aide et ses conseils, au fil de l’évolution de la société. Poser des limites, gérer les conflits dans la fratrie ou les frustrations, canaliser l’agressivité : les thèmes abordés à la demande sont classiques. « Il s’agit d’encourager les parents à réconcilier le cadrage nécessaire des enfants avec l’affectif. Nous sommes d’une génération qui n’a pas reçu de ses parents les repères solides qui permettent d’en donner à son tour », insiste notre interlocutrice.
Dans les villes, des lieux de ce genre ne manquent pas, à l’égide de la prévention ou du soutien social. Pourquoi ce besoin, et dans le cadre de la paroisse ? « J’ai expérimenté « La maisonnée », lieu inspiré de la pédagogie Françoise Dolto, qui est bien mais plus grand, plus pédiatri sé. Par ailleurs, les visiteurs n’y viennent pas forcément pour dialoguer », explique Elisabeth Chollet. Et comme ces dames se sont rencontrées dans le cadre de l’Eglise, c’est tout naturellement qu’elles s’y sont organisées. Il n’est pas rare par ailleurs que cette « étiquette » donne lieu à des demandes particulières, autour de la mort d’un proche par exemple. « Pour moi cela correspond tout à fait à la mission de l’Eglise telle que la conçois et telle qu’elle est définie par la Constitution, à savoir être au service de tous, dans tous les domaines de la vie », conclut Myriam Karlström.