Parmi les clichés concernant sa personnalité, sa constante indécision. Pour le spécialiste au contraire, les écrits de Paul VI démontrent une grande cohérence de pensée et de style, dès les années 1920 déjà. Ainsi, c’est pour s’inscrire dans la ligne de ses prédécesseurs qu’il publie, quelques semaines avant sa mort, l’encyclique Humana Vitae sur la sexualité, condamnant la pilule. Et ce, malgré l’avis contraire d’une majorité de la commission pontificale chargée d’étudier la régulation des naissances. Paul VI a précisé peu avant de mourir qu’il ne regrettait pas cette décision, puisqu’il considérait que son pontificat se caractérisait par le service de la vérité de la foi, à laquelle appartenait la défense de la vie. Il a par ailleurs clos le Concile Vatican II, ouvert par Jean XXIII, en se rangeant sans hésiter du côté de réformateurs dont il ne partageait pas forcément les vues à l’origine.