La nouvelle Epicerie Caritas à La Chaux-de-Fonds cartonne
18 août 2008
Vers 10h30, les clients commencent à affluer à l’épicerie que Caritas Neuchâtel a ouverte en juin dernier à la rue du Collège à Chaux-de-Fonds, à l’emplacement d’un ancien magasin d’alimentation
Il faut montrer patte blanche à la caisse pour pouvoir emporter, à moindre prix, sucre, farine, pâtes, riz, couscous, légumes, petits pots pour bébés et même des petits lapins en chocolat qui n’ont à l’évidence pas trouvé preneurs à Pâques. Lilia la caissière, d’origine colombienne, en programme d’insertion professionnelle, vérifie que chaque client a bien la carte d’achat délivrées aux bénéficiaires de l’aide sociale, de prestations complémentaires AVS/AI ou d’un subside pour l’assurance-maladie. Les services sociaux publics, mais aussi privés comme Caritas et le Centre Social Protestant donnent en effet des cartes pour garantir aux fournisseurs du magasin que les marchandises, proposées à bas prix, sont accessibles uniquement aux personnes en difficulté financière.
L’épicerie cartonne. En deux jours, elle a écoulé 70 kilos de farine et se trouve en rupture de stock. Maryline Isler, la gérante du magasin, a dû passer en urgence une nouvelle commande à la centrale d’achat de Rothenburg (LU), qui se charge de l’achat à moindre prix des surplus des grandes chaînes de distribution, ainsi que des séries défectueuses et des erreurs de livraison, pour les redistribuer aux seize Epiceries Caritas de Suisse.
En juillet dernier, ce ne sont pas moins de 1500 litres de lait qui ont été écoulés. En proposant des produits de première nécessité à des prix de 30 à 50% moins chers que ceux pratiqués ailleurs, l’épicerie de Caritas répond à un besoin de la population de la région et apporte une aide concrète à tous ceux qui n’arrivent pas à nouer les deux bouts : rentiers AVS/AI, familles avec plusieurs enfants, familles monoparentales, chômeurs et « working poor », ces salariés dont le revenu ne couvre pas le minimum vital. Les personnes touchées par la précarité sont en nette augmentation en Suisse. 1700 ménages et 2500 rentiers AVS/Ai sont bénéficiaires de l’aide sociale dans la région de La Chaux-de-Fonds et du Locle.
L’épicerie ne fait pas crédit ni n’accepte de servir des enfants, même munis de la carte d'achat de leurs parents. « On n’y marchande pas les prix comme au souk », précise, avec bonne humeur, Ahmed, cuisinier tunisien venu en Suisse il y a 27 ans, qui regarnit les étagères tout au long de la journée. « Nous voulons être un magasin comme les autres ! », précise-t-il. L’épicerie est avenante, la marchandise y est bien présentée. De nombreuses nationalités et des gens de tous âges s’y croisent, font parfois un brin de causette. Un chiffonnier, de passage au magasin, donne à Ahmed des étiquettes qui permettent d’afficher les prix, qu’il a récupérées dans un débarras. Il taille volontiers une bavette avec des clients ou les employés du magasin. Deux dames d’un certain âge se saluent, d'anciennes camarades d’école.
L’épicerie est-elle rentable ? Hubert Péquignot, directeur de Caritas Neuchâtel, répond : « Pour le moment, nous sommes déficitaires, mais nous avons ouvert il y a à peine deux mois. Nous comptons sur un chiffre d’affaires annuel de 180'000 francs. Il tourne actuellement autour de 650 francs par jour. Mais nous sommes très optimistes ». Les résultats des Epiceries Caritas plus anciennes sont encourageants. Elles ont en effet augmenté leurs ventes de 54% durant les six premiers mois de 2008, par rapport à la même période de l’année passée. L’Epicerie de Lausanne, par exemple, a presque doublé son chiffre d’affaires sur les produits alimentaires.
Afin de proposer un assortiment varié et constant, Caritas a conclu des contrats fixes avec plusieurs fournisseurs, qui veulent se défaire de la marchandise invendue d’une manière judicieuse, plutôt que de la détruire.
Pour combler partiellement la différence de prix de produits qui ne peuvent être achetés qu’au prix du marché, Caritas propose aux entreprises de parrainer des denrées alimentaires pour une durée déterminée, sans qu’elles aient nécessairement un lien avec le produit en question.
L’épicerie cartonne. En deux jours, elle a écoulé 70 kilos de farine et se trouve en rupture de stock. Maryline Isler, la gérante du magasin, a dû passer en urgence une nouvelle commande à la centrale d’achat de Rothenburg (LU), qui se charge de l’achat à moindre prix des surplus des grandes chaînes de distribution, ainsi que des séries défectueuses et des erreurs de livraison, pour les redistribuer aux seize Epiceries Caritas de Suisse.
En juillet dernier, ce ne sont pas moins de 1500 litres de lait qui ont été écoulés. En proposant des produits de première nécessité à des prix de 30 à 50% moins chers que ceux pratiqués ailleurs, l’épicerie de Caritas répond à un besoin de la population de la région et apporte une aide concrète à tous ceux qui n’arrivent pas à nouer les deux bouts : rentiers AVS/AI, familles avec plusieurs enfants, familles monoparentales, chômeurs et « working poor », ces salariés dont le revenu ne couvre pas le minimum vital. Les personnes touchées par la précarité sont en nette augmentation en Suisse. 1700 ménages et 2500 rentiers AVS/Ai sont bénéficiaires de l’aide sociale dans la région de La Chaux-de-Fonds et du Locle.
L’épicerie ne fait pas crédit ni n’accepte de servir des enfants, même munis de la carte d'achat de leurs parents. « On n’y marchande pas les prix comme au souk », précise, avec bonne humeur, Ahmed, cuisinier tunisien venu en Suisse il y a 27 ans, qui regarnit les étagères tout au long de la journée. « Nous voulons être un magasin comme les autres ! », précise-t-il. L’épicerie est avenante, la marchandise y est bien présentée. De nombreuses nationalités et des gens de tous âges s’y croisent, font parfois un brin de causette. Un chiffonnier, de passage au magasin, donne à Ahmed des étiquettes qui permettent d’afficher les prix, qu’il a récupérées dans un débarras. Il taille volontiers une bavette avec des clients ou les employés du magasin. Deux dames d’un certain âge se saluent, d'anciennes camarades d’école.
L’épicerie est-elle rentable ? Hubert Péquignot, directeur de Caritas Neuchâtel, répond : « Pour le moment, nous sommes déficitaires, mais nous avons ouvert il y a à peine deux mois. Nous comptons sur un chiffre d’affaires annuel de 180'000 francs. Il tourne actuellement autour de 650 francs par jour. Mais nous sommes très optimistes ». Les résultats des Epiceries Caritas plus anciennes sont encourageants. Elles ont en effet augmenté leurs ventes de 54% durant les six premiers mois de 2008, par rapport à la même période de l’année passée. L’Epicerie de Lausanne, par exemple, a presque doublé son chiffre d’affaires sur les produits alimentaires.
Afin de proposer un assortiment varié et constant, Caritas a conclu des contrats fixes avec plusieurs fournisseurs, qui veulent se défaire de la marchandise invendue d’une manière judicieuse, plutôt que de la détruire.
Pour combler partiellement la différence de prix de produits qui ne peuvent être achetés qu’au prix du marché, Caritas propose aux entreprises de parrainer des denrées alimentaires pour une durée déterminée, sans qu’elles aient nécessairement un lien avec le produit en question.