Genève: une nouvelle vie pour «La Renfile»?
1 septembre 2008
Délogée par Ikea, la brocante du Centre social protestant devra être reconstruite à Meyrin
Le CSP entend saisir cette opportunité pour développer ses activités.Une halle de 1500 m2 partiellement chauffée et une dalle de béton pour la soutenir: c’est tout ce que le Centre social protestant (CSP) a pu obtenir huit ans après le début des négociations parfois difficiles avec le géant suédois.
En 2001 déjà, Ikea convoite le terrain de Vernier où se trouve actuellement «La Renfile». L’entreprise s’empresse alors de trouver des solutions de relogement aux locataires de la parcelle. Mais rapidement, les oppositions font piétiner le projet d’installation. Voyant son dossier renvoyé devant les plus hautes instances des tribunaux helvétiques, Ikea laisse les négociations au point mort. Le 13 juin 2007, le Tribunal fédéral balaie les oppositions au plan localisé de quartier et la décision du tribunal administratif de Genève: l’implantation du géant du meuble est assurée.
La machine des négociations est alors relancée et un accord est finalement trouvé: le 29 novembre, Ikea, les pouvoirs publics et le CSP signent une convention réglant le déménagement de «La Renfile». La multinationale se charge de démonter une halle de 9 mètres de haut en Suisse allemande et de la remonter à Meyrin, tandis que le CSP doit financer la réalisation des aménagements intérieurs et s’engager à libérer le terrain de Vernier. Quant à l’Etat, il déposera un projet de loi pour financer la rente du droit de superficie du terrain de 4200 m2 mis à disposition du CSP par la Fondation pour les terrains industriels de Genève.Faire d’un inconvénient une chanceLes coûts du déménagement ne sont de loin pas couverts. Mais le CSP entend saisir l’opportunité de ce départ forcé pour développer ses activités de brocante et répondre aux besoins des pouvoirs publics en matière de programmes d’insertion. «Depuis les modifications des lois sur l’AI et sur le chômage, les prestations offertes aux invalides et aux chômeurs sont de plus en plus conditionnées à un projet d’insertion» explique Pierre-Alain Champod, directeur du CSP. «Nous pensons pouvoir offrir une insertion professionnelle à une quarantaine de personnes, soit vingt de plus qu’actuellement» poursuit le directeur.
Un projet qui ne pourra voir le jour que si les fonds sont réunis pour couvrir les frais du déménagement et développer le secteur «brocante». Pierre-Alain Champod espère obtenir le soutien de la Fondation Wilsdorf et de la Loterie romande, dont les décisions devraient tomber prochainement. En attendant, le directeur – qui cède actuellement sa place pour reprendre la responsabilité des programmes d’insertion – s’attelle déjà au recrutement de nouveaux employés parmi les bénéficiaires des assurances sociales et les personnes migrantes.
En 2001 déjà, Ikea convoite le terrain de Vernier où se trouve actuellement «La Renfile». L’entreprise s’empresse alors de trouver des solutions de relogement aux locataires de la parcelle. Mais rapidement, les oppositions font piétiner le projet d’installation. Voyant son dossier renvoyé devant les plus hautes instances des tribunaux helvétiques, Ikea laisse les négociations au point mort. Le 13 juin 2007, le Tribunal fédéral balaie les oppositions au plan localisé de quartier et la décision du tribunal administratif de Genève: l’implantation du géant du meuble est assurée.
La machine des négociations est alors relancée et un accord est finalement trouvé: le 29 novembre, Ikea, les pouvoirs publics et le CSP signent une convention réglant le déménagement de «La Renfile». La multinationale se charge de démonter une halle de 9 mètres de haut en Suisse allemande et de la remonter à Meyrin, tandis que le CSP doit financer la réalisation des aménagements intérieurs et s’engager à libérer le terrain de Vernier. Quant à l’Etat, il déposera un projet de loi pour financer la rente du droit de superficie du terrain de 4200 m2 mis à disposition du CSP par la Fondation pour les terrains industriels de Genève.Faire d’un inconvénient une chanceLes coûts du déménagement ne sont de loin pas couverts. Mais le CSP entend saisir l’opportunité de ce départ forcé pour développer ses activités de brocante et répondre aux besoins des pouvoirs publics en matière de programmes d’insertion. «Depuis les modifications des lois sur l’AI et sur le chômage, les prestations offertes aux invalides et aux chômeurs sont de plus en plus conditionnées à un projet d’insertion» explique Pierre-Alain Champod, directeur du CSP. «Nous pensons pouvoir offrir une insertion professionnelle à une quarantaine de personnes, soit vingt de plus qu’actuellement» poursuit le directeur.
Un projet qui ne pourra voir le jour que si les fonds sont réunis pour couvrir les frais du déménagement et développer le secteur «brocante». Pierre-Alain Champod espère obtenir le soutien de la Fondation Wilsdorf et de la Loterie romande, dont les décisions devraient tomber prochainement. En attendant, le directeur – qui cède actuellement sa place pour reprendre la responsabilité des programmes d’insertion – s’attelle déjà au recrutement de nouveaux employés parmi les bénéficiaires des assurances sociales et les personnes migrantes.