Ils en profitent pour donner un coup de projecteur sur le commerce équitable à travers un exemple concret : le séchage de fruits et de légumes. Cette technique de conservation des aliments contribue à la sécurité alimentaire, là où réfrigérateurs et congélateurs sont uniquement accessibles aux couches privilégiées. Chaque année, l’organisation onusienne FAO commémore la date de sa création en 1945 en rappelant que l’alimentation demeure un problème irrésolu dans de nombreuses régions de la planète. Des aliments de base comme les céréales et le riz sont devenus rares et leur prix augmente sensiblement. La spéculation boursière croissante sur les produits agricoles ne fait qu’aggraver la situation. Pour les pays pauvres, la situation est critique, en particulier dans les villes. Face à cette crise, la FAO mise sur la production locale d’aliments de base. Au Burkina Faso, un des pays les plus pauvres, un programme contre la malnutrition a été lancé dans les années 1980 déjà, comprenant la conservation de produits agricoles locaux par séchage. Le Cercle des Sécheurs transforme des produits locaux, mangues, tomates, haricots, sésame, qui ont été plantés. Cela permet à 400 personnes travaillant dans les 8 installations de séchage, et à 500 personnes, dont les producteurs de fruits et légumes qui sont séchés, d’avoir un revenu pour vivre. Les quantités transformées dépassant les besoins locaux, près de 100 tonnes de produits sont exportés chaque année en Suisse et dans les pays du Nord.