Le Centre Social Protestant Vaud doit abandonner son mandat d'intégration

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Le Centre Social Protestant Vaud doit abandonner son mandat d'intégration

27 novembre 2008
Dès le 1er janvier 2009, le Centre Social Protestant (CSP) doit céder au canton de Vaud son mandat en matière d’intégration
Le Département de l’Intérieur veut en effet regrouper toutes les activités d’intégration sous sa houlette et renforcer son engagement dans le domaine de l’intégration, comme le lui demande la nouvelle loi sur l’intégration des étrangers et sur la prévention du racisme ainsi que la Loi fédérale des Etrangers. Pionnier en matière d’intégration, le CSP regrette le retrait de son mandat, d’autant plus qu’il connaissait bien, notamment par le travail de son service social auprès des immigrés à la Fraternité, tout ce qui peut freiner ou entraver l’intégration et provoquer des résistances. La Fraternité du CSP, et notamment son service social pour personnes immigrées, a une longue expérience des questions d’intégration. C’est pour cette raison que le mandat lui avait été confié dès 2001 par la Confédération. La Fraternité du CSP gère actuellement 4 antennes régionales de promotion de l’intégration à Bex, Nyon, Yverdon-les-Bains et Renens.

Le travail d’intégration développé par le CSP a été régulièrement évalué et approuvé, tant par le Canton que par la Confédération. Le CSP regrette que d’autres associations non gouvernementales, comme Appartenances par exemple, compétentes et appréciées par tous les partenaires, se trouvent dans la même situation que le CSP.Le processus de transfert s’effectuera de manière progressive et a été formalisé par une convention engageant le Chef du Département de l'Intérieur et la directrice du CSP : 2009 sera une année de transition, alors qu’en 2010, l’ensemble des activités du «Centre de compétences intégration » du Centre social protestant (CSP) seront reprises par le canton, sous l’égide de la coordinatrice en matière d’intégration des étrangers et de prévention du racisme.

Cela n’empêchera pas le Centre de poursuivre avec la même conviction ses engagements afin, comme l’explique Hélène Küng, de favoriser l’intégration au sens le plus large du terme. C’est dans cette optique qu'il se prépare au changement induit par les décisions fédérale et cantonale. « Nous participerons, à la demande du Canton, à l’élaboration de la phase de transition, dans le souci du maintien de la qualité des prestations à ses bénéficiaires, et de la continuité de la collaboration avec les pouvoirs publics et d’autres partenaires dans les différentes régions et communes vaudoises ».