Les villes s’illuminent à nouveau contre la peine de mort

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Les villes s’illuminent à nouveau contre la peine de mort

28 novembre 2008
Ce 30 novembre, les bâtiments publics de plus de 700 villes de 50 pays seront éclairés pendant la nuit pour protester symboliquement contre la peine de mort
Une action internationale à laquelle participent plusieurs villes suisses.

La campagne internationale « Villes pour la vie – villes contre la peine de mort » illuminera à nouveau les bâtiments publics de nombreuses villes dans le monde ce 30 novembre. En Suisse, sept villes participent à l’opération, dont trois en Suisse romande. Genève et Fribourg illumineront leurs cathédrales respectives et Lausanne le Palais de Rumine. À Fribourg et Lausanne, des stand d’information sont également mis sur pied en marge de la nuit du 30, et des conférences et lectures sont organisées.

Initiée en 2002 par la mouvement catholique laïc de tendance œcuménique Sant’Egidio, cette manifestation lumineuse est désormais organisée en Suisse conjointement par Sant’Egidio, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture et de la peine de mort (l’ACAT), Amnesty International et Lifespark, association qui entretient des contacts épistolaires avec des condamnés des couloirs de la mort, principalement aux USA. L’opération « Villes pour la vie, villes contre la peine de mort » est soutenue par la Coalition mondiale et l’Union européenne. La date du 30 novembre a été retenue car c’est la date anniversaire du jour où le Grand-Duché de Toscane abolissait la peine de mort en 1786. C’était alors le premier État européen qui décidait d’abolir officiellement la peine capitale.

En 2007, à la même période, les représentants de toutes les nations débattaient d’un texte réclamant la suspension des exécutions dans le monde. Le 18 décembre suivant, l’Assemblée générale des Nations Unies adoptait une résolution en faveur d’un moratoire sur la peine de mort. En septembre 2008, le 3ème Congrès international des ministres de la justice se tenait à Rome et réunissait des ministres de 17 pays d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et de l’Union européenne. Organisé par la Communauté Sant’Egidio, ce colloque se situait dans la perspective d’une application du moratoire de l’ONU et l’objectif de l’abolition complète de la peine capitale.