L'Europe contre la dépression: la Suisse s'aligne

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L'Europe contre la dépression: la Suisse s'aligne

5 janvier 2009
La dépression est en passe de devenir la maladie n°1 de nos sociétés occidentales
L’Allemagne a innové en 2002 avec un programme efficace. Dix huit pays se sont ralliés, formant l’Alliance européenne contre la dépression*. En Suisse, Zoug a montré l’exemple en s’alignant. D’autres cantons ont suivi, dont tout récemment Genève. Les 13 et 14 mai prochains,le GRAAP (Groupe Romand d'Accueil et d'Action Psychiatrique à Lausanne) consacrera son congrès annuel à la dépression et au burnout.« La dépression est une maladie grave, invalidante et douloureuse » affirment les spécialistes. Elle peut frapper n’importe qui et à tout âge. Elle peut avoir des causes – deuil, divorce, licenciement - ou surgir sans raison décelable. Aujourd’hui la dépression se soigne. Traitée précocement, elle peut même guérir grâce à une approche multidisciplinaire.

Les mêmes spécialistes martèlent que la dépression n’est pas une maladie de la volonté et qu’il ne sert à rien d’exhorter le patient à « réagir », à « prendre sur lui », à se « secouer ». « La dépression est une maladie comme une autre. Dans la grande majorité des cas, elle est due à un dérèglement de la biochimie du cerveau. Un traitement précoce augmente les chances de guérison et diminue les risques de rechute ».

Bonne nouvelle : les nouveaux médicaments sont à la fois plus légers et plus efficaces et de nouvelles thérapies sont apparues. Outre la psychothérapie traditionnelle, on relève entre autres la TCC – Thérapie Comportementale et Cognitive, en général plus brève, et la luminothérapie lors de dépression saisonnière, la technique de « pleine conscience » sorte de méditation inspirée du yoga pour prévenir les rechutes quand le patient est stabilisé. A cette panoplie, on peut encore ajouter la stimulation transcranienne. Il s’agit d’une impulsion magnétique comparable aux « ondes » des examens IRM, sur le cerveau à travers le crâne.

Important : le choix du médecin. A noter que si le déprimé est « au fond du trou », il n’a plus l’énergie pour chercher, voire choisir un thérapeute. Il appartient donc aux proches de le faire à sa place. Le mieux, si l’on ne connaît pas de thérapeute, est de s’adresser à la policlinique psychiatrique de sa région** et d’expliquer la situation pour obtenir la meilleure orientation possible.