A Dublin, les Anglicans se battent contre leurs divisions

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A Dublin, les Anglicans se battent contre leurs divisions

4 février 2011
Cantorbéry, Angleterre, le 4 février (ENInews\Trevor Grundy) – Après six jours de débats, des responsables anglicans du monde entier réunis à Dublin ont conclu leur réunion le 30 janvier par une discussion sur la nature du leadership anglican et par la reconnaissance du fait que plusieurs voix manquaient à l'appel.


Quatorze des 38 primats de la Communion anglicane mondiale n'ont pas pris part à la réunion pour diverses raisons, mais sept d'entre eux ont affirmé ne pas être venus en raison des récents développements dans l'Eglise en matière de sexualité humaine. Ces dernières années, des désaccords portant sur l'homosexualité et l'attitude plus progressiste de certaines Églises, notamment l'Eglise épiscopale des Etats-Unis et l'Eglise anglicane du Canada, ont déchiré la communion.

Les participants ont déclaré dans un « document de travail » qu'ils s'efforcent « d'exprimer le fait que l'unité dans la diversité est l'œuvre de l'Esprit saint parmi les Eglises de la communion et la communauté des primats ... Dans notre vie commune, nous sommes passionnément attachés à cheminer ensemble dans un dialogue honnête. » Dans d'autres lettres, ils ont également pris position sur des problématiques touchant des chrétiens à travers le monde.

Dans une des lettres, les primats ont appelé le président zimbabwéen Robert Mugabe à prendre des mesures immédiates pour mettre fin au harcèlement des anglicans. D'autres lettres dénoncent quant à elles l'assassinat récent en Ouganda, de David Kato, militant des droits homosexuels, ainsi que la violence faite aux femmes et les changements climatiques.

Au cours de la réunion, l'archevêque de la Province des Antilles a annoncé que sa province avait adopté l'Alliance de la Communion anglicane. Il s'agit de la troisième province à l'adopter officiellement, après l'Eglise du Mexique et l'Eglise de la province du Myanmar.

Lors d'une conférence de presse donnée à l'issue de la réunion, Rowan Williams, archevêque de Cantorbéry, a reconnu « le nombre important d'absents », ajoutant toutefois que cela n'enlevait rien au fait que les deux tiers des primats étaient présents et que trois quarts ont exprimé leur volonté de participer mais qu'il n'étaient pas en mesure de le faire. L'archevêque Williams a déclaré: « Cela signifie qu'au moins les deux tiers de la communion souhaitent se rencontrer et veulent poursuivre les débats qu'ils ont entamés. » Il a affirmé qu'il rencontrerait les primats qui étaient absents.

Dans une interview au correspondant d'ENInews, l'évêque anglican du Botswana, Musonda Mwamba, a déclaré depuis ses bureaux à Gaborone que les cinq évêques africains qui se sont tenus à l'écart de la réunion « jouent à la politique » et qu'ils devraient dire clairement « qu'ils parlent en leur propre nom et non pas celui de leur province. » La réunion des primats a pour but de renforcer l'Eglise, a-t-il dit, et non pas de « l'utiliser comme une tribune politique. »

(ENI-11-0008/F/482 mots/JMP)