La Tunisie, l'Egypte, et maintenant la Libye, l'Algérie, le Yémen ou encore la Jordanie: aujourd'hui, les hommes, les femmes et les enfants de ces pays osent descendre dans la rue, se réjouit le Conseil synodal de l'Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV), dans une prise de position. Leurs habitants ont le courage de se retrouver dans les places et de dire à haute voix leur mécontentement d'un gouvernement dictatorial qui les laisse pour compte, voire les opprime.

La base s'est mobilisé en tout lieu, de manière pacifique, mais déterminée, souligne l'exécutif de l'EERV. Aucun drapeau n'a été brûlé. Aucune revendication du pouvoir n'a été exprimée. Seul est affirmé le droit à la liberté de pensée, d'opinion, de religion. Le Conseil synodal vaudois regrette la complicité de tant de pays du Nord et de l'Occident vis-à-vis de ces dictatures - complicité dictée, la plupart du temps, par des intérêts économiques, estime-t-il.

Il aimerait que nos Etats sortent de leur silence et prennent leurs distances avec ces actes de répression contre des civils qui demandent essentiellement que les droits fondamentaux leur soient reconnus. Les autorités de l'Eglise protestante note que le Dieu des chrétiens est un Dieu qui a pris le risque de s'incarner pour tout connaître de notre condition. C'est lui être fidèle que de se mobilisier pour offrir à nos frères et soeurs le droit d'être qui ils sont, exhortent-elles.

S.R.