A l'occasion du Carême, des militants anti-pauvreté américains ont lancé une campagne de 40 jours qui vise à remettre la question de la pauvreté dans le monde sur le devant de la scène. La campagne, organisée par l'Ecole de théologie de Yale sur le thème « Mobiliser la foi, combattre la pauvreté », a pour objectif de stimuler le débat sur la pauvreté et les moyens de l'endiguer.
Des organisations d'inspiration religieuse, notamment Pain pour le monde, Jubilee USA et World Faith Dialogues, participent également à la campagne.

Le 9 mars, mercredi des Cendres, Harold Attridge, doyen de l'Ecole de théologie, a déclaré dans les locaux du Cercle national des journalistes à Washington que, pour les chrétiens, le Carême est une période de discipline, de repentance et d'action. Selon lui, ce temps devrait être utilisé pour « réfléchir et agir: réfléchir non seulement à nos propres péchés, mais aussi au péché social qu'est la pauvreté, réfléchir à ses causes, à ses conséquences et aux moyens de l'atténuer ». Ecrire aux représentants au Congrès

L'action, a-t-il expliqué, consiste à soutenir les efforts des organisations tant religieuses que laïques « qui s'attachent à combattre la pauvreté par des moyens efficaces, et à s'engager énergiquement dans le débat sur notre responsabilité, en tant que nation, de combattre la pauvreté ».

Le pasteur David Beckmann, président de l'organisation de lutte contre la faim Pain pour le monde, a appelé les fidèles des communautés religieuses à écrire deux fois à leurs représentants au Congrès pour leur demander de ne pas diminuer les dépenses fédérales qui aident les pauvres. « Ce n'est pas nécessaire et ce n'est pas juste », a déclaré le pasteur Beckmann au sujet des propositions prévoyant de réduire radicalement les programmes anti-pauvret.

« On peut ménager l'économie sans enlever la nourriture de la bouche des nourrissons affamés », a-t-il affirmé. (330 mots -ENI-11-F-0032-JMP)