Transférer les cas de violations des droits humains de la justice militaire à la justice civile. Voilà, en un mot, ce qu'exige du Mexique la Cour interaméricaine des droits de l’homme. Dans sa campagne de Vendredi Saint 2011, l’ACAT-Suisse appuie cette demande, fait-elle savoir dans un communiqué. En cause, les abus dont l’armée nationale mexicaine se rend responsable, précise-t-elle.

La prospérité économique qu’affiche le Mexique depuis quelques années cache un conflit incessant qui confronte de puissants cartels de la drogue et groupes de délinquants à plus de 50 000 soldats affectés à la lutte contre le narcotrafic, apprend-on dans le communiqué. « La population locale, prise entre deux feux, en souffre particulièrement », commente-t-il. Maltraitance, viol, torture, détention arbitraire voire même exécution sommaire peuvent refléter la réalité dans certaines régions du Mexique, notamment dans celles de Chihuahua, du Guerrero, de Oaxaca ou du Chiapas.

Par ailleurs, des militants écologistes sont également dans le viseur de la Cour, qui demande au Mexique « d’adopter les moyens adéquats pour enquêter sur la torture dénoncée par les victimes de violence physique et sexuelle et de leur garantir justice et réparation ».

Une pétition et du matériel

Jusqu’au 10 mai 2011, l’ACAT-Suisse fait circuler une pétition qui reprend les revendications adressées au gouvernement mexicain. Les signatures lui seront ensuite officiellement remises. Le matériel de campagne mis à disposition par l’assoction comprend un éclairage thématique et des pistes spirituelles. Cette documentation est disponible sur le site.

S. R.