Argentine : une marche 35 ans après la dictature
4 avril 2011
Toronto, Canada, 4 avril (ENInews/Leanne Larmondin) - Des milliers de marcheurs ont défilé sur la Plaza de Mayo (place de Mai) à Buenos Aires le 24 mars dernier. Ils ont marqué ainsi les 35 ans écoulés depuis le coup d’Etat militaire qui a renversé le gouvernement argentin et mis au pouvoir une dictature qui a fait près de 30 000 morts et personnes disparues.
La Journée nationale de la mémoire pour la vérité et la justice, célébrée chaque année le 24 mars, rappelle le souvenir de tous les civils morts ou disparus sous la dictature militaire au pouvoir de 1976 à 1983.
Des marches et des manifestations ont eu lieu dans tout le pays, avec la participation d’Eglises, d’organisations humanitaires et de parents des personnes décédées ou disparues.
Dans un communiqué publié le 24 mars à propos de la Journée de la mémoire, le Mouvement œcuménique d’Argentine pour les droits humains a noté que les membres d’Eglises défilaient sur la place "en portant des photographies de personnes persécutées ou disparues dans le passé et dont on est toujours sans nouvelles, au milieu des bannières et des drapeaux des communautés religieuses."
L’agence d’information MercoPress a indiqué que les marcheurs de Buenos Aires portaient un drapeau argentin de 200 mètres de long, ainsi que des photos de milliers de personnes disparues.
Les Eglises membres du Mouvement œcuménique pour les droits humains sont l’Eglise évangélique méthodiste d’Argentine, l’Eglise évangélique du Rio de la Plata, l’Eglise des disciples du Christ, l’Eglise évangélique vaudoise du Rio de la Plata, l’Eglise de Dieu, l’Eglise réformée d’Argentine, l’Eglise évangélique luthérienne unie, et le Diocèse de Quilmes, Viedma, Neuquen et Puerto Iguazu de l’Eglise catholique romaine. (ENI-F-11-0039-NF)