Luxembourg : Débats sur la séparation de l’Église et de l’État
Ces revendications ont, pour une part, bénéficié du soutien des socialistes, qui participent au gouvernement. Ils ont demandé un référendum sur le financement des Églises. Chaque année, selon les critiques des Verts, l’État et les communes verseraient aux Églises plus de 57 millions d’euros (environ 70 millions de francs), pour l’entretien des églises et des cures, pour les frais de personnel et pour l’enseignement religieux. En revanche, l’islam qui est la deuxième communauté religieuse au Luxembourg ne recevrait aucune aide financière.
Parmi les exigences des Verts et des autres partis d’opposition figure également le souhait de ne plus conclure à l’avenir les cérémonies officielles de la fête nationale luxembourgeoise par un Te Deum. Des députés du Parti populaire chrétien-social (CSV) du Premier ministre Jean-Claude Juncker se sont déclarés prêts à des réformes. On devrait pouvoir trouver des solutions pour savoir que faire des édifices religieux non utilisés. Une réorganisation des cérémonies de la fête nationale est également envisageable. Mais il ne faudrait pas toucher aux traités existant avec les communautés religieuses.
Les relations entre l’État et les communautés religieuses au Luxembourg sont déterminées depuis 1998 par des documents appelés conventions, conclues avec les Églises catholique, protestante, orthodoxe et anglicane, ainsi qu’avec la communauté israélite. Selon les médias du Grand-duché, un récent sondage indiquerait que 69% de la population luxembourgeoise se considéreraient comme catholiques. (RV)