Le Kenya agrandit un camp pour accueillir les Somaliens
Ce camp, qui porte le nom d’Ifo II, est une extension du camp de réfugiés Dadaab, dans le nord du Kenya. Le camp Dabaab accueille actuellement près de 500 000 Somalis et est le camp de réfugiés le plus important du monde. Ifo II, inoccupé jusqu’ici, achève d’installer de nouvelles citernes, des toilettes et des équipements médicaux.
La Fédération luthérienne mondiale (FLM), qui est en charge de ce camp pour le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU, travaille avec d’autres agences à fournir des vivres et de l’eau aux réfugiés, parmi lesquels beaucoup d’enfants menacés de mourir de faim.
Dans une lettre adressée le 18 juillet au président du Kenya, Mwai Kibaki, et à Raila Odinga, premier ministre, le pasteur Martin Junge, secrétaire général de la FLM salue cette décision, « mesure essentielle qui sauvera des vies, notamment en raison du nombre actuel de réfugiés somalis qui fuient la sécheresse et l’insécurité dans leur pays ».
Le 14 juillet, après avoir effectué une tournée à Dadaab, Raila Odinga a annoncé que le gouvernement allait permettre l’ouverture du camp d’ici une dizaine de jours, en geste humanitaire. On considère que la sécheresse dans cette région est la pire qui se soit produite au cours des 60 dernières années. Environ 10 millions de personnes, à Djibouti, en Éthiopie, au Kenya et en Somalie sont menacées de famine ou de malnutrition. Selon l’ONU, il s’agit de l’urgence humanitaire la plus épouvantable du monde.
« Étant donné que ce camp existait déjà, il me semble que la décision de l’ouvrir était juste. Je m’en réjouis. », a déclaré à ENInews, le 18 juillet, Mgr Giorgio Bertin, évêque catholique-romain de Djibouti et administrateur apostolique de Mogadiscio.
« Cela ne va pas résoudre le problème du sud de la Somalie, mais cela sauvera certainement des vies » a-t-il ajouté. Mgr Bertin est président de Caritas Somalie, une agence humanitaire catholique.
Antonio Guterres, Haut-commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés, dans une déclaration faite depuis ses bureaux de Genève, s’est félicité de cette ouverture et a promis au gouvernement le soutien sans réserve de son organisation. Cette mesure va atténuer le surpeuplement du camp.
Andrew Mitchell, secrétaire britannique au développement international, qui s’exprimait à Nairobi après une visite au camp de Dadaab, a déclaré que la communauté internationale devait apporter son soutien au Kenya en reconnaissance de cette décision. (450 mots-ENI-11-0085/RR)