L’Eglise réformée de Neuchâtel à la page en matière de prévention

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L’Eglise réformée de Neuchâtel à la page en matière de prévention

Nicolas Bringolf
10 mai 2016
Mieux vaut prévenir que guérir! Le dicton est particulièrement valable en matière d’abus sexuels. Proactive dans ce domaine, l’EREN a récemment renouvelé l’accord de coopération passé en 2010 avec le service Mira. Soutenu désormais par la fondation Pro Juventute, Mira dispense une formation ciblée dans le secteur de la prévention des abus sexuels.

Photo: CC(by-nc) Deraman Uskratzt

, «La Vie protestante, Neuchâtel-Berne-Jura»

Dans le milieu des personnes travaillant avec la jeunesse, la proximité physique et émotionnelle ainsi que les rapports de confiance entre encadrant et encadré représente un réel défi en matière de prévention des abus sexuels. L’idée ne consiste pas à voir le mal partout, mais de sensibiliser davantage les adultes à adopter un comportement adéquat. Protéger les enfants, les jeunes et les personnes en situation de handicap des abus sexuels constitue, dans notre pays, une mission essentielle de la société. D’où le soutien apporté par Pro Juventute à Mira, suite à la dissolution de l’association faîtière de ce service de prévention en 2015.

Responsable des ressources humaines de l’Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel (EREN), Christine Cand Barbezat indique que «depuis 2010, le service Mira est devenu le partenaire incontournable pour les activités que l’Eglise réformée neuchâteloise mène avec la jeunesse.» La responsable précise que «le service Mira a aidé l’EREN à instaurer une politique de tolérance zéro en ce qui concerne les abus et le harcèlement.»

Consciente de ses obligations, tout comme de sa responsabilité vis-à-vis des tiers, en particulier les bénévoles et les mineurs engagés dans ses activités, l’EREN a mis sur pied son propre dispositif de prévention du harcèlement et des abus sexuels. Une décision qui faisait suite à l’adoption en 2009 par le synode, organe délibérant de l’Eglise, du «principe fondamental d’une tolérance zéro de l’EREN vis-à-vis de tout acte portant atteinte à l’intégrité physique, psychique ou spirituelle commis entre personnes à son service (salariés et bénévoles) ou par celles-ci à l’égard de tiers.»

Un groupe de contact, formé de personnes bénévoles compétentes en matière de harcèlement moral et sexuel et d’abus sexuel, est ainsi disponible en tout temps pour toutes les personnes susceptibles de s’y adresser. Ces dernières recevront, en toute confidentialité, conseils, soutien et informations sur les démarches pouvant être entreprises.