Fini l’esprit de clocher, l’Eglise protestante de Genève va à la rencontre des gens
22 novembre 2006
L’Eglise protestante de Genève(EPG) poursuit sa mue et l’a fait savoir lors de la conférence de presse de ce matin 22 novembre 2006
Face à la situation inédite de fragilisation dans laquelle elle se trouve, – temples peu fréquentés, appartenance religieuse de plus en plus vague, individualisation du croire, transmission aléatoire, ce qui se traduit par une baisse sensible des revenus et des budgets resserrés -, elle a choisi de s’adapter aux gens et d'aller à leur rencontre, là où ils sont. Elle diversifie sa façon de partager le message de l’Evangile et de transmettre la parole « spécifique et progressiste » du protestantisme.Avec sa nouvelle direction désormais au complet, l’Eglise protestante genevoise veut se tourner vers l’extérieur et se positionner différemment de par le passé, en s’engageant auprès de publics très diversifiés. Elle voudrait changer les habitudes de la communauté et cible des publics différents dans les lieux qu’elle a choisi d’animer en ville : l’Espace St-Gervais propose des rendez-vous de spiritualité et de réflexion culturelle, de même que le Forum St-Pierre, où est organisé un séminaire théologique et des rencontres avec des personnalités sur des thèmes éthiques. L’Espace Fusterie, au cœur même des rues commerçantes, sera plus particulièrement voué à des manifestations culturelles. A l’Espace des Pâquis, ce sont des personnes précarisées qui sont accueillies et accompagnées. A Balexert, l’Eglise privilégie le dialogue interreligieux. Enfin A Chancy, les Rendez-vous du temple organisent une large palette d'activités et des stages de développement personnel et de spiritualité.
A cet engagement dans des endroits spécifiques, il faut ajouter le remarquable travail qu’accomplissent les aumôniers dans les prisons et les hôpitaux, auprès des requérants d’asile, mais aussi des couples en difficulté. Le travail de base traditionnel dans les 34 paroisses du canton, est par ailleurs poursuivi, mais avec des forces beaucoup plus restreintes. Mais si le nombre des diacres et des pasteurs dévolus à tous ces engagements, a diminué de 40% en moins en 8 ans, comme l’a rappelé Roland Benz, modérateur de la Compagnie des pasteurs, les équipes actuelles, constituées de professionnels et de nombreux bénévoles, ont un réel désir de faire face à la situation et d’oser inventer de nouvelles façons d’être présents dans la société.
Côté finances, l’EPG a passe d'un déficit de 2,5 millions de francs en 2003-2004 à un bonus de 196'000 francs pour 2005-2006. Elle a inscrit à son budget ordinaire 13,2 millions pour l’exercice 2006-2007. Elle doit trouver encore 6 millions d’ici à fin mars prochain, par le biais d’appels de fonds auprès des protestants et de collectes dans les paroisses. Elle compte tout particulièrement sur les fêtes de fin d’année, période en général plutôt faste pour lengranger des dons.
A cet engagement dans des endroits spécifiques, il faut ajouter le remarquable travail qu’accomplissent les aumôniers dans les prisons et les hôpitaux, auprès des requérants d’asile, mais aussi des couples en difficulté. Le travail de base traditionnel dans les 34 paroisses du canton, est par ailleurs poursuivi, mais avec des forces beaucoup plus restreintes. Mais si le nombre des diacres et des pasteurs dévolus à tous ces engagements, a diminué de 40% en moins en 8 ans, comme l’a rappelé Roland Benz, modérateur de la Compagnie des pasteurs, les équipes actuelles, constituées de professionnels et de nombreux bénévoles, ont un réel désir de faire face à la situation et d’oser inventer de nouvelles façons d’être présents dans la société.
Côté finances, l’EPG a passe d'un déficit de 2,5 millions de francs en 2003-2004 à un bonus de 196'000 francs pour 2005-2006. Elle a inscrit à son budget ordinaire 13,2 millions pour l’exercice 2006-2007. Elle doit trouver encore 6 millions d’ici à fin mars prochain, par le biais d’appels de fonds auprès des protestants et de collectes dans les paroisses. Elle compte tout particulièrement sur les fêtes de fin d’année, période en général plutôt faste pour lengranger des dons.