Il s'agit là de la deuxième mort violente d'un religieux qui frappe l'Eglise en l'espace d'un mois. "Malheureusement, ces dernières années, ce genre de cynisme et de cruauté à l'égard des ecclésiastiques s'est déjà produit, ce qui témoigne de la dégradation morale de la société," a écrit le patriarche Alexis II dans une lettre de condoléances adressée à l'archevêque Vikenty, du diocèse d'Ekaterinbourg, dans lequel servait Oleg Stoupichkine, le prêtre assassiné. Recteur de l'église des Saints-Pierre-et-Paul, édifice en cours de restauration situé dans le village de Neivo-Shaitanskoïé, il a été tué après que les voleurs, se faisant passer pour des fidèles, ont demandé à lui parler. Ils se sont mis à décrocher les icônes du mur et s'en sont pris au prêtre quand il a tenté d'intervenir. Après l'avoir tué, ils ont essayé de le brûler avec de l'huile de cierges pour couvrir leur forfait. Le père Stoupichkine, 40 ans, laisse derrière lui sa femme et ses quatre enfants. Il a été assassiné au cours d'une période de congé qui, pour beaucoup de Russes, se transforme en une beuverie prolongée et se termine souvent de manière tragique.