EREN : déficit assumé et perspectives d’avenir

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EREN : déficit assumé et perspectives d’avenir

9 décembre 2022
STABILISATION
Le Synode a accepté une perte de 1'212’632 francs au budget 2023. Le reste de la session a été consacré à la mise en application du processus EREN, destiné notamment à diminuer les dépenses.

Réunis à Montmirail le 7 décembre dernier, les délégués de l’Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel ont amorcés leur avenir. Le tableau des postes étant maintenu jusqu’en 2023, la prochaine année continuera à présenter des chiffres négatifs qui seront compensés par les réserves. Un déficit de 1'212’632 francs pour un total de charges de 7'698'532 francs est prévu. Une somme conséquente, renforcée par la conjoncture actuelle, la diminution des entrées liées à contribution ecclésiastique et la décision d’indexer les salaires avec un augmentation de l’IPC de 4 points. Ce dernier point représente à lui seul pas moins de 370'000 francs, mais est une décision réfléchie pour ne pas péjorer l’ensemble des collaborateurs au nom d’un équilibre financier.

Limiter les dépenses

Par la suite, la mise en application du Processus EREN2023 devrait permettre de réduire les coûts grâce à plusieurs mutualisations devenues aujourd’hui incontournables. Durant l’après-midi, les délégué·es ont pu prendre part à un débat autour du rapport du Conseil synodal concernant le Processus EREN2023 dans les paroisses. Plusieurs mesures figurent dans ce document qui a pour enjeu de déconstruire le modèle paroissial actuel pour rebâtir un modèle viable et adapté au monde d'aujourd'hui, en prenant en compte les dernières données sociologiques. Parmi les points qui ont suscités le plus de discussions figure celui de passer de 9 à 7 paroisses afin d’harmoniser leurs tailles. Plusieurs paroisses seraient concernées et différents scénarios pourraient être envisagés avec une préférence pour une fusion La Côte-Neuchâtel et La BARC-Le Joran ou La Côte-La Barc-Le Joran. Les mutualisations régionales entre paroisses permettraient d’inclure un niveau supplémentaire à l’organisation de l’Eglise entre le cantonal et le paroissial.

Redistribution des cartes

Une proposition de tableau des postes paroissiaux et interparoissiaux, qui entrerait en fonction au 1er janvier 2026, était également au centre des discussions. Celui-ci prévoit de n’accorder plus que 1,7 emploi à plein temps (EPT) par paroisse et de consacrer le reste à des collaborations interparroissiales et des missions spécifiques. Le tableau des postes serait limité à un total de 25 EPT, ce qui représenterait une diminution de 3,5 EPT. Cette dernière ne servirait qu’à limiter une partie de coûts. Si l’EREN devait équilibrer son budget uniquement par le biais de la diminution de postes, elle devrait réduire de 10 EPT sa desserte globale qui est actuellement de 45 EPT au niveau paroissial et cantonal. Un effort accru dans la levée de fonds et la sensibilisation à l’utilité de payer l’impôt ecclésiastique devrait toutefois permettre des rentrées supplémentaires. Une campagne avec les autres Eglises neuchâteloises est en préparation. Le Synode a adopté l’activation de la procédure par adhésion au rapport. Les discussions de détails et l'adoption des résolutions auront lieu au Synode de juin 2023.

Nouvelle législature

Les délégué·es ont également adopté le rapport sur les premières évolutions du Synode pour la législature 2023-2027. Ce dernier visait principalement à déroger à la règle de la double réélection pour permettre à celle et ceux qui arriveraient en fin de mandat de continuer leur représentation, afin de ne pas péjorer le Processus EREN2023 en cours qui nécessite un suivi particulier. Le rapport se voulait aussi d'amenuiser les appartenances et les loyautés paroissiales des députations en abandonnant l’usage de préciser si les délégué·es s'exprimaient en leur nom propre ou au nom de leur paroisse.

Tous les points n’ayant pas pu être traités lors de cette session, une partie de la séance de relevée leur sera consacrée le 25 janvier prochain. Un rapport concernant l’usage des temples et autres lieux de cultes figure au programme. A noter qu’un mandat de conseiller·ère synodal·e laïque est actuellement au concours.