A Genève, la communauté luthérienne cherche à redéfinir sa voie
« Il faut étudier ce que nous pouvons faire pour œuvrer dans le domaine des changements climatiques », a déclaré le pasteur Martin Junge, secrétaire général de la FLM, responsable du projet de réforme. Par ce projet, les Eglises luthériennes espèrent réussir à mieux répondre aux souffrances humaines au moyen d'actions coordonnées avec des partenaires.
La création de centres régionaux pour l'intervention d'urgence, notamment au Salvador, à Nairobi et à Katmandou, permettra de faciliter la distribution de nourriture, d'eau, de médicaments et de couvertures si une catastrophe naturelle venait à se produire. Les Luthériens ont été en première ligne pour des problématiques telles que le SIDA et l'environnement, a affirmé le pasteur Junge, et dorénavant, ces questions occuperont une plus grande place à l'ordre du jour de la FLM.
La FLM étant confrontée à une baisse de la participation de plusieurs grandes Eglises, elle doit trouver de nouvelles solutions pour veiller à poursuivre sa mission. « Nous avons un projet raisonnablement réaliste seulement pour les trois prochaines années, de 2012 à 2015 », a déclaré le pasteur Junge, « nous ne pouvons donc pas dire quelle sera la situation en 2017. L'organisation prévoit de développer les relations et de mobiliser des fonds, mais si cela s'avère un échec, elle devra réduire les dépenses. »
Les dirigeants de la FLM pensent qu'il est essentiel de donner aux jeunes fidèles un rôle accru. « Nous estimons que les jeunes doivent pouvoir participer à la prise de décision dans l'Eglise au sens large, pas seulement dans les programmes de jeunesse », a indiqué le pasteur Junge. « Les jeunes ne doivent pas être traités comme l'avenir, mais comme le présent de l'Eglise. »
Le projet de la FLM se veut une réponse à plusieurs données, comme l'accroissement de la connectivité au niveau mondial, le creusement des écarts entre riches et pauvres, l'intensification des catastrophes naturelles, l'augmentation des migrations forcées et volontaires ainsi que l'accélération de la sécularisation dans le monde occidental. La nouvelle stratégie consiste à mettre en place un système plus structuré et efficace permettant de faciliter l'accès des Eglises aux possibilités de formation, aux bourses et à l'éducation.
La principale difficulté, selon les responsables, est de réussir à rassembler les différents points de vue et perspectives de telle manière que la FLM pourra affirmer une vision commune pour toutes les Eglises luthériennes dans une stratégie cohérente et sur le long terme. (482 mots-ENI-11-F-0068-JMP)