Colonies israéliennes: le COE dénonce le veto des Etats-Unis à une résolution de l'ONU

légende / crédit photo
i
[pas de légende]

Colonies israéliennes: le COE dénonce le veto des Etats-Unis à une résolution de l'ONU

28 février 2011
Genève, le 28 février (ENInews\Jerry L. Van Marter) – A l'exception d'un délégué des Etats-Unis, le Comité central du Conseil œcuménique des Eglises (COE) a critiqué à l'unanimité, le 21 février, le veto américain à une résolution de l'ONU. Cette dernière condamne les efforts continus que mène Israël pour construire des colonies dans les Territoires palestiniens.

 

Le principal organe directeur du COE, qui s'est réuni à Genève du 16 au 22 février, a exprimé « son inquiétude et sa déception profondes » vis-à-vis du veto opposé par les Etats-Unis le 18 février, estimant qu'il s'agit d'une « erreur regrettable ». La résolution de l'ONU était présentée conjointement par 130 pays et soutenue par quasiment tous les autres parmi les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le COE a appelé le gouvernement des Etats-Unis à redoubler d'efforts « afin de promouvoir la paix et la réconciliation dans la région, ainsi que le respect du droit et de la justice ».
Seul le père John Jillions, de l'Eglise orthodoxe d'Amérique, s'est opposé à la résolution du Comité central. « Le texte ne fait pas mention de la raison pour laquelle les Etats-Unis ont voté contre la résolution de l'ONU, a-t-il déclaré. Ce texte est donc déséquilibré et c'est ce qui me gêne. »

Pour le COE, le veto des Etats-Unis « est en contradiction avec la déclaration » faite par le président des Etats-Unis Barack Obama au Caire en juin, selon laquelle « les Etats-Unis n’acceptent pas la légitimité de la continuation des colonies israéliennes ».

Le COE réaffirme ainsi sa position de longue date, qui reconnaît le droit de l'Etat d'Israël à exister en sécurité dans les limites de ses frontières reconnues internationalement, mais insiste sur le fait que « la politique de peuplement de l’Etat d’Israël viole le droit international et fait obstacle au processus de paix entre Israéliens et Palestiniens ». (322 mots-ENI-F-11-0020-JMP)