La fondation Pro-XY vient aider les « aidants » anonymes
27 avril 2009
Aider un proche malade ou handicapé s'avère souvent une tâche lourde, tant psychologiquement que physiquement
Dans le canton de Vaud, la Fondation Pro-XY propose ses services aux « aidants », pour les soutenir et les décharger.« Les personnes qui font appel à nous sont souvent dans un état d'épuisement », explique Christine Cand, directrice de la fondation vaudoise Pro-XY. « Elles sont sur le point de ne plus pouvoir assumer et gérer l'aide qu'elles fournissent », précise-t-elle.
La tâche de Pro-XY est précisément d'offrir de l'aide aux aidants, de leur permettre de se décharger et respirer. « Nous offrons un service de présence, de soutien et d'accompagnement à domicile, indique Mme Cand. Cela va de l'écoute à la lecture en passant par la promenade. »
La Fondation s'adresse ainsi à toute personne qui s'occupe d'un proche à domicile (conjoint, mère, père, enfant, ami) atteint par une maladie chronique ou en situation de handicap. Ces aidants s'investissent bénévolement, dans l'ombre et sans reconnaissance officielle.
« Les aidants pensent rarement à demander de l'aide pour elles-mêmes, relève Christine Cand. Nous aimerions pouvoir prévenir leur fatigue, intervenir en amont, mais cela reste difficile. »Difficulté à demander de l'aideParadoxalement, la difficulté à demander de l'aide serait précisément à trouver dans la proximité affective entre aidé et aidant. « Il y a une mauvaise conscience, un sentiment de culpabilité à se sentir fatigué, trop investi sur le plan émotionnel », relève Christine Cand. « Nous souhaitons aider ces personnes à dépasser ces barrières, et qu'elles puissent solliciter du soutien pour elles-mêmes », précise-t-elle.
Une fois le premier contact établi, un responsable de Pro-XY rencontre la famille, l'aidant et l'aidé, pour évaluer les besoins. « C'est toute la famille que nous accompagnons, poursuit Mme Cand. C'est une vraie rencontre humaine, où nous cherchons à offrir l'aide d'un bénévole adéquat pour la circonstance.»Une aide bénévoleCar la présence de Pro-XY est entièrement assurée par des bénévoles, appelés équipiers. Ceux-ci reçoivent une formation de base à l'écoute et la gestion des émotions, et peuvent suivre des formations continues. « Nous sommes d'ailleurs toujours en recherche de bénévoles », indique Mme Cand.
« Nous n'intervenons pas dans les soins médicaux et ne sommes pas spécialisé pour des pathologies spécifiques, explique Christine Cand. Nous ne faisons pas non plus les tâches de ménage. Mais nous pouvons en la matière orienter les personnes sur les services adéquats. »
D’autres initiatives pour aider les aidants existent en Suisse romande, notamment à Genève. Le Département de l’économie et de la santé a ainsi mis sur pied un projet de soutien aux proches aidants.
Aux Eaux-Vives, un « Café des aidants » a vu le jour il y a quelques années. Il propose un espace convivial aux personnes qui s'investissent auprès d'un proche pour y échanger des informations et partager les expériences.
En 2003, un colloque romand s'est penché sur le travail invisible des aidants familiaux, une deuxième édition s’est tenue en 2007. Initiée par Pro Senectute, cette démarche s’intéressait aux situations de vieillesse de manière générale, et aux questions liées à la maladie d’Alzheimer en particulier.
Les réseaux constitués autour des familles concernées par des cas d’Alzheimer proposent d’ailleurs souvent du soutien aux aidants, par des conseils et des ressources.Pro-XY, une identité réforméeUne autre spécificité de Pro-XY est l'attachement à la spiritualité chrétienne, puisque la fondation est issue d'un projet de l'Église évangélique réformée vaudoise (EERV), né en 2003. Elle en est aujourd'hui indépendante mais reçoit des subventions de sa part, l'équivalent d'un tiers de son budget.
« Nous sommes attachés à nos racines chrétiennes, souligne Christine Cand. Nous intervenons auprès de tout le monde, sans distinction et sans chercher à connaître leur identité religieuse. Mais notre identité chrétienne est généralement vue comme un signe de de confiance, de sérieux. » Un accompagnement spirituel est d'ailleurs possible, sur demande. « Nous travaillons en lien avec les communautés religieuses sur place.
Outre le soutien de l'EERV, un deuxième tiers du budget vient de dons de privés, de fondations et parfois de communes, le troisième tiers est composé de la participation des bénéficiaires. « Nous demandons en effet 15 francs de l'heure comme contribution aux frais, notamment pour le déplacement de nos intervenants », explique Mme Cand.
Pro-XY intervient dans tout le canton de Vaud et propose une aide ponctuelle ou suivie. La régularité et l'horaire des visites s'établissent avec la famille, selon les besoins.
La tâche de Pro-XY est précisément d'offrir de l'aide aux aidants, de leur permettre de se décharger et respirer. « Nous offrons un service de présence, de soutien et d'accompagnement à domicile, indique Mme Cand. Cela va de l'écoute à la lecture en passant par la promenade. »
La Fondation s'adresse ainsi à toute personne qui s'occupe d'un proche à domicile (conjoint, mère, père, enfant, ami) atteint par une maladie chronique ou en situation de handicap. Ces aidants s'investissent bénévolement, dans l'ombre et sans reconnaissance officielle.
« Les aidants pensent rarement à demander de l'aide pour elles-mêmes, relève Christine Cand. Nous aimerions pouvoir prévenir leur fatigue, intervenir en amont, mais cela reste difficile. »Difficulté à demander de l'aideParadoxalement, la difficulté à demander de l'aide serait précisément à trouver dans la proximité affective entre aidé et aidant. « Il y a une mauvaise conscience, un sentiment de culpabilité à se sentir fatigué, trop investi sur le plan émotionnel », relève Christine Cand. « Nous souhaitons aider ces personnes à dépasser ces barrières, et qu'elles puissent solliciter du soutien pour elles-mêmes », précise-t-elle.
Une fois le premier contact établi, un responsable de Pro-XY rencontre la famille, l'aidant et l'aidé, pour évaluer les besoins. « C'est toute la famille que nous accompagnons, poursuit Mme Cand. C'est une vraie rencontre humaine, où nous cherchons à offrir l'aide d'un bénévole adéquat pour la circonstance.»Une aide bénévoleCar la présence de Pro-XY est entièrement assurée par des bénévoles, appelés équipiers. Ceux-ci reçoivent une formation de base à l'écoute et la gestion des émotions, et peuvent suivre des formations continues. « Nous sommes d'ailleurs toujours en recherche de bénévoles », indique Mme Cand.
« Nous n'intervenons pas dans les soins médicaux et ne sommes pas spécialisé pour des pathologies spécifiques, explique Christine Cand. Nous ne faisons pas non plus les tâches de ménage. Mais nous pouvons en la matière orienter les personnes sur les services adéquats. »
D’autres initiatives pour aider les aidants existent en Suisse romande, notamment à Genève. Le Département de l’économie et de la santé a ainsi mis sur pied un projet de soutien aux proches aidants.
Aux Eaux-Vives, un « Café des aidants » a vu le jour il y a quelques années. Il propose un espace convivial aux personnes qui s'investissent auprès d'un proche pour y échanger des informations et partager les expériences.
En 2003, un colloque romand s'est penché sur le travail invisible des aidants familiaux, une deuxième édition s’est tenue en 2007. Initiée par Pro Senectute, cette démarche s’intéressait aux situations de vieillesse de manière générale, et aux questions liées à la maladie d’Alzheimer en particulier.
Les réseaux constitués autour des familles concernées par des cas d’Alzheimer proposent d’ailleurs souvent du soutien aux aidants, par des conseils et des ressources.Pro-XY, une identité réforméeUne autre spécificité de Pro-XY est l'attachement à la spiritualité chrétienne, puisque la fondation est issue d'un projet de l'Église évangélique réformée vaudoise (EERV), né en 2003. Elle en est aujourd'hui indépendante mais reçoit des subventions de sa part, l'équivalent d'un tiers de son budget.
« Nous sommes attachés à nos racines chrétiennes, souligne Christine Cand. Nous intervenons auprès de tout le monde, sans distinction et sans chercher à connaître leur identité religieuse. Mais notre identité chrétienne est généralement vue comme un signe de de confiance, de sérieux. » Un accompagnement spirituel est d'ailleurs possible, sur demande. « Nous travaillons en lien avec les communautés religieuses sur place.
Outre le soutien de l'EERV, un deuxième tiers du budget vient de dons de privés, de fondations et parfois de communes, le troisième tiers est composé de la participation des bénéficiaires. « Nous demandons en effet 15 francs de l'heure comme contribution aux frais, notamment pour le déplacement de nos intervenants », explique Mme Cand.
Pro-XY intervient dans tout le canton de Vaud et propose une aide ponctuelle ou suivie. La régularité et l'horaire des visites s'établissent avec la famille, selon les besoins.