L'Eglise anglicane évite l'éclatement mais peine à trouver l'unité

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L'Eglise anglicane évite l'éclatement mais peine à trouver l'unité

4 août 2008
Les 657 évêques anglicans réunis pour la 14e Conférence dite « de Lambeth », qui s'est achevée dimanche 3 août à Canterbury, siège historique de l'Eglise anglicane n'ont pas réussi à renouer le dialogue avec la minorité traditionaliste issue des pays du Sud, notamment d'Afrique (Nigeria, Ouganda, Kenya, etc
), en désaccord avec l'ordination en Amérique du Nord d'un clergé homosexuel et la bénédiction de couples gays. L'échec était prévisible depuis la décision de boycottage prise par les dissidents (270 évêques) qui s'étaient réunis à Jérusalem pour former une "Eglise dans l'Eglise", hostile à l'interprétation libérale de la Bible qui prévaut, selon eux, en Occident et à l'autorité du primat anglican. "Ils ont toutefois pu éviter l’éclatement en privilégiant une voie de conciliation", rapporte le quotidien La Croix. De l’avis de la majorité des participants, l’ambiance de ces journées a été « globalement positive, voire excellente », selon l’expression du Revérend Bernard Ntahoturi, évêque de Matana et primat du Burundi. « Apprendre de l’autre ne signifie pas nécessairement être d’accord avec lui, mais être sûr d’avoir fait tout ce qui est humainement possible pour le comprendre », rappelait Rowan Williams, archevêque de Cantorbéry et primat de la Communion anglicane, lors de l’ouverture officielle de la Conférence. Mené à huis clos et en petits groupes, le travail des évêques a permis une meilleure compréhension mutuelle, permettant de dépasser en partie les multiples incompréhensions et rejets qui ont déchiré la Communion anglicane depuis la nomination de l’évêque ouvertement homosexuel Gene Robinson, en 2003, par l’Église épiscopalienne.