Le droit à l’alimentation sera l’axe central des campagnes œcuméniques des trois prochaines années. Il concerne 850 millions de personnes qui souffrent de la faim dans le monde, alors que les ressources de la terre peuvent largement nourrir l'ensemble des êtres humains de notre planète. Ces personnes, qui représentent un septième de la population mondiale, souffrent d’insécurité alimentaire, sont exclues de tout accès aux ressources essentielles pour mener une vie digne et à l’abri de la faim. Alors même que le droit à l'alimentation est reconnu et inscrit depuis fort longtemps dans plusieurs conventions internationales, il n’est pas respecté de la même manière par tous les états : son application dépend avant tout d'une volonté politique des gouvernements. Elle n’est donc pas liée au seul problème économique. La campagne 2008 mettra précisément l’accent sur la volonté politique qu’exige le respect de ce droit, afin que soit garanti aux populations locales l’accès à la terre, aux produits de celle-ci, à l’eau, mais aussi aux semences ou aux produits de la pêche. Elle veut souligner la responsabilité des gouvernements, qui, par des réformes agraires ou la préservation d’une agriculture traditionnelle et durable, se doit de préserver la souveraineté alimentaire.