Cortaillod (NE): depuis 7 ans, Pauline Pedroli accompagne les personnes en deuil dans leur angoissante traversée des fêtes
29 novembre 2007
Les fêtes sont souvent une épreuve pour les personnes qui ont perdu un être aimé: la Neuchâteloise Pauline Pedroli le sait trop bien, qui a eu l’idée, il y a sept ans, de créer à Cortaillod (NE), dans le cadre de la paroisse du Joran où elle est animatrice, un groupe d’accompagnement pour les personnes endeuillées
De novembre à février, elle leur propose des rencontres pour les aider à exprimer leurs émotions, reprendre peu à peu pied et renaître à la vie.« La trace du deuil d’un proche ne s’efface jamais, mais avec le temps, elle devient une cicatrice intérieure qui n’empêche plus de vivre ». Il y a dans l’attitude et le regard pervenche de Pauline Pedroli, une tendresse qui donne confiance, une invitation à se délier. Pas question avec elle d’occulter la mort et le deuil. Elle est là pour aider les gens à entamer un véritable travail de deuil, qui s’apparente à un long voyage intérieur, que chacun fait à son rythme.
Formée à l’accompagnement des personnes en deuil par la psychologue Rosette Poletti, forte de son expérience d’enseignante, doublée d’une bonne formation théologique, Pauline Pedroli balise le chemin et les différentes phases psychologiques du deuil .
« Il est clair, reconnaît-elle, que les sept rencontres inscrites au programme ne suffiront pas aux participants pour arriver à remplacer une absence affective par une présence intérieure. Mais le groupe prend toute son importance. Il permet à chacun de démêler et d’exprimer ses émotions, de créer des liens avec les autres participants qui vivent également une perte douloureuse. En général, après le service funèbre, pendant lesquelles les personnes endeuillées ont bien tenu le coup, c’est le grand vide. Les amis sont repartis, on se retrouve seul. On voudrait nier la mort, comme si refuser la réalité allait la transformer ».
C’est à ce moment que le groupe peut aider à sortir de l’isolement et du désarroi. Il propose un cadre protecteur une absolue confidentialité et de la chaleur humaine. « Dans les premières rencontres, explique l’animatrice, on commence par s’écouter les uns les autres. Puis, on invite progressivement les participants à oser prendre soin d’eux-mêmes sans se sentir coupables ni déloyaux envers la personne décédée. Chacun apprend à poser son sac, à le décharger des pierres qui ne lui appartiennent pas. Vient peu à peu le temps où la personne en deuil commence à renouer avec sa vie, à avoir des projets, aussi minuscules soient-ils ».
Chaque soirée s’articule autour d’un thème qui permet d’aller toujours plus en profondeur, d’amorcer une recherche spirituelle, afin de trouver un sens à la perte et à la séparation, voire d’entrer dans une démarche de pardon. « On s’aperçoit, une fois le deuil traversé, que l’on s’est enrichi personnellement, qu’on a acquis une nouvelle densité, qu’on a nourri sa vie spirituelle ».
Pauline Pedroli se sent bien dans sa paroisse et dans son travail. «Par cet accompagnement, l’Eglise va à la rencontre des gens, là où ils sont, dans ce qu’ils vivent. Si nous n’offrons pas aux gens de la compréhension, de l’attention et de l’amour, nous sommes à côté de notre mission », estime l’animatrice du bas du canton. « A la fin du cycle, les groupes continuent en général à se voir, c’est juste magnifique ! ».
Formée à l’accompagnement des personnes en deuil par la psychologue Rosette Poletti, forte de son expérience d’enseignante, doublée d’une bonne formation théologique, Pauline Pedroli balise le chemin et les différentes phases psychologiques du deuil .
« Il est clair, reconnaît-elle, que les sept rencontres inscrites au programme ne suffiront pas aux participants pour arriver à remplacer une absence affective par une présence intérieure. Mais le groupe prend toute son importance. Il permet à chacun de démêler et d’exprimer ses émotions, de créer des liens avec les autres participants qui vivent également une perte douloureuse. En général, après le service funèbre, pendant lesquelles les personnes endeuillées ont bien tenu le coup, c’est le grand vide. Les amis sont repartis, on se retrouve seul. On voudrait nier la mort, comme si refuser la réalité allait la transformer ».
C’est à ce moment que le groupe peut aider à sortir de l’isolement et du désarroi. Il propose un cadre protecteur une absolue confidentialité et de la chaleur humaine. « Dans les premières rencontres, explique l’animatrice, on commence par s’écouter les uns les autres. Puis, on invite progressivement les participants à oser prendre soin d’eux-mêmes sans se sentir coupables ni déloyaux envers la personne décédée. Chacun apprend à poser son sac, à le décharger des pierres qui ne lui appartiennent pas. Vient peu à peu le temps où la personne en deuil commence à renouer avec sa vie, à avoir des projets, aussi minuscules soient-ils ».
Chaque soirée s’articule autour d’un thème qui permet d’aller toujours plus en profondeur, d’amorcer une recherche spirituelle, afin de trouver un sens à la perte et à la séparation, voire d’entrer dans une démarche de pardon. « On s’aperçoit, une fois le deuil traversé, que l’on s’est enrichi personnellement, qu’on a acquis une nouvelle densité, qu’on a nourri sa vie spirituelle ».
Pauline Pedroli se sent bien dans sa paroisse et dans son travail. «Par cet accompagnement, l’Eglise va à la rencontre des gens, là où ils sont, dans ce qu’ils vivent. Si nous n’offrons pas aux gens de la compréhension, de l’attention et de l’amour, nous sommes à côté de notre mission », estime l’animatrice du bas du canton. « A la fin du cycle, les groupes continuent en général à se voir, c’est juste magnifique ! ».