Il se montre cependant préoccupé par les comptes de la fête qui accusent un déficit de 154'407 francs, montant auquel il faut ajouter une participation de 120'000 francs, allouée en novembre dernier par le Synode. Ce déficit représente plus de 0,5% du budget total de l’Eglise. Si la fête a réellement resserré les liens entre protestants, force est de constater, cinq mois après, que le nombre de billets vendus a été inférieur aux attentes des organisateurs. « La mobilisation des paroissiens et de la population n’a pas été à la hauteur de nos attentes », constatent les auteurs du rapport. Le temps prévu pour mettre sur pied la manifestation s’est avéré trop court pour mobiliser les paroissiens dans tout le canton. Les rentrées financières liées à la vente des boissons ont été décevantes, de même que celles liées aux jos_content de merchandising, jugées « catastrophiques ». La quantité d’jos_content achetés, T-shirts, parapluies, casquettes et autres gadgets, s’est avérée sans rapport avec les budgets du festival. Les invendus, frappés au sigle du F-Festival, ne peuvent plus trouver preneur au lendemain de la fête.

La recherche de fonds et de sponsors a été insuffisante et n’a pas permis d’équilibrer les comptes. La programmation s’est avérée excellente mais trop coûteuse. Enfin, d’importantes dépenses supplémentaires ont dû être engagées pour mettre en place un réseau électrique indépendant et un service de navettes pour relier la colline de Crêt-Bérard.

Si les dépassements budgétaires sont graves, alors que l’Eglise a de la peine à boucler ses budgets, le Conseil synodal ne baisse pas pour autant les bras et envisage une 2ème édition du F-Festival pour juin 2010, à condition qu’un directeur financier et administratif soit nommé, dont le rôle sera d’élaborer et de gérer le budget avec le responsable artistique de la manifestation. D’autre part, un solide plan média devra être prévu pour faire connaître la manifestation à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Eglise.