En marge des échanges d’expériences qui attendent les quelque 40 participants venus de 10 Etats, les préoccupations porteront essentiellement sur les exigences d’une société multiculturelle vis-à-vis de l’aumônerie militaire et sur l’œcuménisme dans l’armée. C’est la première fois que l’Armée suisse organise cette conférence internationale des responsables de l’aumônerie militaire. La rencontre, de longue tradition, a lieu chaque année dans un autre pays européen. Elle vise d’abord à favoriser les échanges d’expérience des aumôniers militaires. Un autre objectif est de familiariser les hôtes étrangers avec la réalité de l’œcuménisme dans l’armée suisse. La structure œcuménique et la manière de travailler de l’aumônerie militaire y est unique en Europe. Le chef de l’Armée suisse a ainsi donné son feu vert, le premier janvier dernier, à « un psautier et livre de prière œcuménique », qui a été élaboré avec le concours des Eglises réformées, catholiques romaines, en y intégrant des éléments du psautier de l’Eglise catholique chrétienne, alors encore à l’état de projet. Les aumôniers militaires (Feldprediger) ont pris fin 2003 le titre de chargés d’assistance spirituelle à l’armée (Armeeseelsorger) , puisqu’ils sont désormais en charge des soucis de soldats qui ne sont pas forcément des chrétiens. Ils se recrutent toutefois dans les rangs des Eglises réformée et catholique-romaine.