Découverte en Inde d’un charnier de fœtus féminins :Les petites filles indiennes vont disparaître si l’on n’arrête pas le massacre
30 juillet 2007
40 crânes de foetus féminins viennent d'être découverts à Nayagarh, près de Bhubaneshwar, capitale de l'Etat d'Orissa, dans l'est de l'Inde
Le même jour, le quotidien Times of India affirmait que des villageois de l'Etat du Haryana, dans le nord du pays, avaient aperçu 24 foetus féminins dans le lit de la rivière Krishnavati. L'Inde connaît une grave crise due à l'infanticide féminin que dénoncent des militantes chrétiennes en colère. "C'est une situation dangereuse et, si elle se poursuit, les petites filles vont disparaître", a déploré T. Sabitha Swaraj, présidente du Conseil des chrétiennes de toute l'Inde, qui fait partie du Conseil national des Eglises, au élendemain de la découverte du charnier de petites filles. "Ce n'est pas un fait nouveau. Le foeticide existe depuis des années, mais les personnes qui sont impliquées semblent agir de plus en plus effrontément", a précisé Sabitha Swaraj. Jyotsna Patro, une des responsables de l'Eglise de l'Inde du Nord, déléguée indienne à la Conférence des femmes d'Eglise d'Asie, a déclaré, depuis Beramapur dans l'Orissa : "Le foeticide féminin est accepté avec de plus en plus de froideur. Les parents n'ont aucun scrupule à avorter d'un foetus de fille."
Jyotsna Patro, ancienne présidente de la Communauté des Femmes a par ailleurs dit : "Aucune loi ne permettra d'améliorer la situation à moins que les vieux préjugés sur les filles ne changent." Elle a ajouté : "Si les parents ne veulent pas que cela s'arrête, la situation empirera.
En décembre dernier, le gouvernement indien avait reconnu la gravité du foeticide féminin. Renuka Chowdhury, ministre du Développement de la femme et de l'enfant, a en effet reconnu que plus de 10 millions de filles avaient été tuées au cours des 20 dernières années, par foeticide et infanticide.
"Qui a tué ces petites filles ? Leurs propres parents", avait dénoncé la ministre lors d'un séminaire à Dehli. Bien que la législation indienne interdise les tests de détermination du sexe, de nombreux médecins non seulement les pratiquent, mais procèdent à l'avortement de foetus souvent âgés de plusieurs mois etfont payer des sommes exorbitantes pour leur intervention. Cette pratique sans scrupules contribuerait à déstabiliser les statistiques dans de nombreuses régions du nord de l'Inde, où moins de 800 filles naissent pour 1’000 garçons.
Selon la tradition hindoue, un père ne peut pas atteindre la "moksha" (le salut) s'il n'a pas de fils pour lui administrer les derniers sacrements. Cette sanction religieuse fait que les petites filles ne sont pas désirées et aurait encouragé le système de dot, qui réduit la fille à une responsabilité économique pour la famille.
Jyotsna Patro, ancienne présidente de la Communauté des Femmes a par ailleurs dit : "Aucune loi ne permettra d'améliorer la situation à moins que les vieux préjugés sur les filles ne changent." Elle a ajouté : "Si les parents ne veulent pas que cela s'arrête, la situation empirera.
En décembre dernier, le gouvernement indien avait reconnu la gravité du foeticide féminin. Renuka Chowdhury, ministre du Développement de la femme et de l'enfant, a en effet reconnu que plus de 10 millions de filles avaient été tuées au cours des 20 dernières années, par foeticide et infanticide.
"Qui a tué ces petites filles ? Leurs propres parents", avait dénoncé la ministre lors d'un séminaire à Dehli. Bien que la législation indienne interdise les tests de détermination du sexe, de nombreux médecins non seulement les pratiquent, mais procèdent à l'avortement de foetus souvent âgés de plusieurs mois etfont payer des sommes exorbitantes pour leur intervention. Cette pratique sans scrupules contribuerait à déstabiliser les statistiques dans de nombreuses régions du nord de l'Inde, où moins de 800 filles naissent pour 1’000 garçons.
Selon la tradition hindoue, un père ne peut pas atteindre la "moksha" (le salut) s'il n'a pas de fils pour lui administrer les derniers sacrements. Cette sanction religieuse fait que les petites filles ne sont pas désirées et aurait encouragé le système de dot, qui réduit la fille à une responsabilité économique pour la famille.