Le haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés condamne l’intolérance politique et religieuse
25 juin 2007
Antonio Guterres, haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a appelé les leaders politiques et religieux à combattre l’intolérance, en partie responsable, selon lui, des dix millions de réfugiés dans le monde
« Mon appel s’adresse aux leaders religieux et politiques, qui ont la responsabilité d’agir en faveur de la tolérance », a-t-il déclaré à Nairobi au Kenya. Il s’exprimait à l’occasion de la Journée mondiale du réfugié, le 20 juin, après avoir visité le Sud Soudan regagné actuellement par ses habitants, les Noirs africains, chrétiens et animistes, suite à la signature en 2005 d’un accord de paix mettant fin à deux décennies de guerre civile. Antonio Guterres estime que ces responsables doivent « comprendre que toutes les sociétés du monde sont en train de devenir multi-ethniques et multi- religieuses ; ainsi les gens doivent-ils apprendre à vivre avec les autres en se respectant mutuellement », a-t-il déclaré. De son côté, la Conférence des Eglises de toute l’Afrique (CETA) a estimé que cette journée mondiale « offrait aux Eglises la possibilité de réfléchir sur les situations désespérées et les causes qui amènent les gens à fuir leur pays, ainsi que de célébrer leur détermination, leur espoir et leur courage ». Antonio Guterres a expliqué que le nombre des réfugiés dans le monde avait augmenté au cours des cinq dernières années, en particulier en raison des crises que connaissent l’Irak, la Somalie et la région soudanaise du Darfour.