Lausanne : « Robes noires pour nuit blanche » ce vendredi 4 mai :Joute pastorale à l’Espace Culturel des Terreaux

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Lausanne : « Robes noires pour nuit blanche » ce vendredi 4 mai :Joute pastorale à l’Espace Culturel des Terreaux

30 avril 2007
« Pas question de s’ennuyer avec Dieu ». La formule est du pasteur Henri Babel, prédicateur genevois qui n’a pas sa langue dans sa poche dès qu’il s’agit de dénoncer les sermons ennuyeux ou accablants
A Lausanne, six pasteur(e)s ont choisi de relever le défi et chercheront à captiver leur auditoire ce vendredi 4 mai à l’Espace Culturel des Terreaux à Lausanne. Hélène Küng, pasteure récemment nommée à la tête du Centre Social Protestant (CSP), Roger Puati, pasteur dans la paroisse de St-Laurent à Lausanne-les Bergières, Gérard Pella, pasteur à Vevey, Claude Schwab, pasteur et chroniqueur, Jean-Paul Perrin, pasteur qui fut un prédicateur remarqué des cultes radiodiffusés, et Jan de Haas, pasteur dans la paroisse de Moudon-Syens, longtemps engagé auprès des gens de la rue, se relayeront en chaire dès 20 heures. Les six intervenants prennent le risque d’affronter un public nouveau, pas forcément constitué de paroissiens. Ils sont tous connus pour leur façon souvent peu académique, et parfois audacieuse, de commenter le texte biblique, de le laisser vivre, de chercher à transmettre une parole qui aide à vivre. « L’Evangile est une bonne nouvelle, pas l’annonce d’une tuile ! », rappellent-ils. « Il ne faut pas craindre de dire des choses qui bousculent, explique Hélène Küng, si la Parole n’est pas dérangeante, elle ne peut libérer ni consoler, encore moins mettre en route ».

L’Espace Culturel des Terreaux sera donc, le temps d’une soirée, un véritable lieu expérimental où les spectateurs pourront dialoguer avec les orateurs pendant les pauses, exprimer leurs éventuelles résistances et leur perception des prédications entendues. A une époque où l’indifférence au religieux est la norme, cette initiative est une prise de risques que l’équipe pastorale, qui organisé cette soirée, endosse avec enthousiasme, histoire de s’inscrire dans le droit fil de l’Evangile, mais aussi de la Réforme, dont le pari était de redonner à chacun accès aux Ecritures. Les orateurs arriveront-ils à lever le lourd préjugé qui pèse sur la prédication ? Rendez-vous le 4 mai à 20 heures.