Une œuvre d’entraide adventiste reçoit 10'000 euros au cours du procès Mannesmann
12 février 2007
L’affaire Mannesmann, procès économique le plus spectaculaire de l’Allemagne d’après-guerre, a vu l’œuvre adventiste de développement et d’aide en cas de catastrophe ADRA Deutschland recevoir 10'000 € de la part des accusés, mesure ordonnée par la 10ème grande chambre économique du Tribunal (Landesgericht) de Düsseldorf
Cette œuvre d’entraide des Adventistes du 7ème jour existe depuis 1986 et conduit des projets dans le monde entier et notamment en Afrique, destinés aux personnes dans le besoin, indépendemment de leur appartenance politique, religieuse ou de leur provenance ethnique. La crème du capitalisme allemand et les têtes de file des syndicats se sont retrouvés fin janvier sur les bancs des accusés pour répondre de « détournements graves en réunion » ou de complicité de détournements. Après avoir ordonné des paiements pour un total 5,8 millions d’euros, le Tribunal de Düsseldorf a interrompu la procédure. Les paiements des six accusés sont allés prioritairement dans les caisses de l’Etat pour couvrir les frais du procès, les accusés devant couvrir eux-mêmes les honoraires et les dépenses de leurs avocats. La contribution restante d’une valeur de 2,231 millions d’euros a été attribuée par le Tribunal à 366 organisations d’intérêt public. En dépit de ce paiement, les accusés, parmi lesquels le chef de la Deutsche Bank Josef Ackermann, l’ancien président du syndicat allemand de la métallurgie IG-Metall, Klaus Zwickel et l’ancien président du comité directeur de Mannesmann, Klaus Esser, ne sont pas considérés comme ayant déjà subi une condamnation. Le Tribunal de Düsseldorf a signalé qu’après la suspension du procès, plusieurs milliers d’organsations d’intérêt public avaient tenté de faire valoir leurs droits dans l’attribution des millions. Les plus grosses sommes de 30'000 euros sont allées à l’aide allemande contre le cancer et à une organisation allemande de protection de l’enfance.