La Fédération des Eglises protestantes de Suisse « préoccupée » par les déclarations de Christoph Blocher
6 octobre 2006
La Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) se dit « préoccupée » par les déclarations du conseiller fédéral Christoph Blocher, qui a regretté mercredi à Ankara (Turquie) que l'article 261 bis du code pénal suisse, réprimant le négationnisme, ait conduit à une enquête contre un historien turc pour ses propos sur le génocide arménien
Il a ajouté qu'une révision de la loi était à l'étude. Le Conseil de la FEPS déclare que la norme pénale contre le racisme ne saurait être affaiblie. « Le racisme sous toutes ses formes porte atteinte à la dignité humaine et ne se justifie en aucune manière, car il met en doute l’égalité fondamentale pour la foi chrétienne de tous les être humains ». Quant au droit à la liberté d’expression, il doit « s’exercer de manière responsable, dans le respect d’autrui (…). La FEPS attend du conseiller fédéral Christoph Blocher, en sa qualité de ministre de la justice et de membre du gouvernement, qu’il respecte les décisions législatives du peuple et du Parlement ainsi que la séparation des pouvoirs, et qu’il représente ces principes de l’Etat de droit en Suisse et à l’étranger ». Les trois Eglises nationales se sont engagées, dans un Mémorandum commun du 8 décembre 2003, pour une reconnaissance sans équivoque du génocide perpétré contre les Arméniens en 1915.