L’Atelier Galiffe fête ses vingt ans à Genève
28 septembre 2006
En 2006, quelque 180 personnes, dont deux tiers de femmes, auront fréquenté l’Atelier Galiffe, un service du Centre social protestant genevois qui propose un lieu d’échange aux personnes souffrant de troubles psychiques
Son futur est marqué d'incertitudes. Bénéficiant d’une subvention annuelle d’une centaine de milliers de francs de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), l'Atelier Galiffe, ouvert l’après-midi, est menacé par la nouvelle répartition des tâches entre Confédération et cantons, puisque ce soutien devrait disparaître en 2008. « Nous ferons tout pour que, le moment venu, le canton prenne le relais de l’OFAS », déclare Pierre-Alain Champod, directeur du Centre social protestant (CSP).
Ouvert en 1986 grâce à la mise à disposition d’un baraquement inutilisé au chemin Galiffe, l’Atelier a vu le jour à la suite d’une journée portant sur les « exclus du monde du travail ». « Les assistants sociaux du CSP ont pris conscience que le monde du travail est de moins en moins accessible aux travailleurs les plus fragiles et que certains d’entre eux ne pourront plus le réintégrer ». L’Atelier Galiffe entend donner à ces personnes la possibilité de créer des liens et d’échanger pour éviter que l’exclusion professionnelle se double d’une exclusion sociale.
Chacune des six demi-journées d’ouverture hebdomadaire, l’Atelier Galiffe permet de réaliser des activités manuelles (réparation d’objets, poterie), de s’occuper du jardin collectif et de participer à la gestion d’un espace commun : repas, aménagement, entretien ou décoration. Aucune condition administrative, médicale ou financière n’est nécessaire pour visiter l’Atelier et les utilisateurs sont libres de leur rythme de fréquentation. Environ quatre cinquième des personnes présentes bénéficient d’une rente AI généralement liée à des difficultés d’ordre psychique. « L’Atelier est l’un des premiers lieux où je me suis sentie bien ; on nous respecte ; on permet aux gens d’aller à leur rythme », relève Natacha, 39 ans.
Cet anniversaire coïncide avec la 5ème révision de l’assurance-invalidité discutée aux Chambres fédérales. L’occasion pour le juriste du CSP Rémy Kammermann de dénoncer la diminution prévue de 20% des rentiers AI pour raisons psychiques, sans que les autorités fédérales mettent simultanément en place des mesures appropriées de réinsertion professionnelles. Une décision qui contribuerait à marginaliser les personnes atteintes de ces troubles.
Dans cette perspective, le CSP prévoit mardi 10 octobre une journée d’étude sur le thème de l’insertion sociale et professionnelle des personnes souffrant de troubles psychiques. Au cours de ce colloque, Alain Riesen, ergothérapeute, se demandera notamment s’il serait opportun d’obliger les entreprises à engager des personnes handicapées.
Ouvert en 1986 grâce à la mise à disposition d’un baraquement inutilisé au chemin Galiffe, l’Atelier a vu le jour à la suite d’une journée portant sur les « exclus du monde du travail ». « Les assistants sociaux du CSP ont pris conscience que le monde du travail est de moins en moins accessible aux travailleurs les plus fragiles et que certains d’entre eux ne pourront plus le réintégrer ». L’Atelier Galiffe entend donner à ces personnes la possibilité de créer des liens et d’échanger pour éviter que l’exclusion professionnelle se double d’une exclusion sociale.
Chacune des six demi-journées d’ouverture hebdomadaire, l’Atelier Galiffe permet de réaliser des activités manuelles (réparation d’objets, poterie), de s’occuper du jardin collectif et de participer à la gestion d’un espace commun : repas, aménagement, entretien ou décoration. Aucune condition administrative, médicale ou financière n’est nécessaire pour visiter l’Atelier et les utilisateurs sont libres de leur rythme de fréquentation. Environ quatre cinquième des personnes présentes bénéficient d’une rente AI généralement liée à des difficultés d’ordre psychique. « L’Atelier est l’un des premiers lieux où je me suis sentie bien ; on nous respecte ; on permet aux gens d’aller à leur rythme », relève Natacha, 39 ans.
Cet anniversaire coïncide avec la 5ème révision de l’assurance-invalidité discutée aux Chambres fédérales. L’occasion pour le juriste du CSP Rémy Kammermann de dénoncer la diminution prévue de 20% des rentiers AI pour raisons psychiques, sans que les autorités fédérales mettent simultanément en place des mesures appropriées de réinsertion professionnelles. Une décision qui contribuerait à marginaliser les personnes atteintes de ces troubles.
Dans cette perspective, le CSP prévoit mardi 10 octobre une journée d’étude sur le thème de l’insertion sociale et professionnelle des personnes souffrant de troubles psychiques. Au cours de ce colloque, Alain Riesen, ergothérapeute, se demandera notamment s’il serait opportun d’obliger les entreprises à engager des personnes handicapées.